Exposition de peintures de Louis Bénisti et de Jean-Yves Cassar
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Entre Exil et Royaume : une rencontre.
C’est à l’Espace Interrogation, à Toulon que j’ai vu pour la première fois, Louis Bénisti et ses peintures.
J’exposais au même moment, à la Maison des Comoni au Revest-les eaux. Louis Bénisti visita mon exposition en ma compagnie et si j’étais conscient de tout ce qui pouvait nous séparer du point de vue esthétique, et que les différences d’histoires personnelles et de parcours artistiques expliquent facilement, je savais qu’une sympathie réelle nous rendait mystérieusement complices. Nombre de personnes de mon âge témoigneraient sans peine du respect et de l’affection que nous nous lui vouions.
Nous eûmes d’autres occasions de rencontre, chez lui à Aix, à Lourmarin pour la parution du Premier Homme, se tenait pour cette belle circonstance une exposition : les peintres amis d’Albert Camus. Nallard, Maria Manton, le surprenant Galliero, Assus, De Maisonseul y figuraient avec Balthus.
Cela me donnait enfin quelque prise sur la vie artistique en Algérie avant l’Indépendance , car j’étais mieux au fait à l’époque des avant-gardes européennes et américaines que de l’art de mon pays d’origine. Pour différentes raisons liées aux conséquences de la guerre.
L’exposition actuelle où sont montrées certaines des peintures que Bénisti a vues aux Comoni, donne un sens particulier à cette rencontre, celui d’un moment « de temps renversé, temps de la peinture, seule patrie retrouvée » , pour reprendre les mots même d’Albert Camus1.
Jean-Yves Cassar
20 octobre 2019
1. Préface à l’exposition Balthus. New York, Pierre Matisse Gallery, 1949.
Bénisti dans le Var
Les relations de Louis Bénisti avec le pays varois sont assez curieuses. Sans y être venu pour y travailler, il tissa dans ces lieux tout un réseau d’amis. Lorsqu’il quitta Alger en 1972, il s’installa avec sa femme Solange à Aix-en-Provence et retrouva des amis algérois dispersés tout au long de la côte méditerranéenne. C’est ainsi qu’il retrouva son vieil ami Sauveur Terraciano, peintre de talent, amoureux de la mer, qui racontant toujours des aventures de Cap Horn, n’avait en Algérie que fait des ronds dans l’eau entre Alger et Cap Matifou. Replié sur Toulon, il avait pu réaliser son rêve en faisant une traversée de l’Atlantique dans des conditions rocambolesques.
Plus tard, Jean et Mireille de Maisonseul s’installèrent à Cuers, et Louis et Solange renouèrent avec eux les relations qu’ils avaient interrompues à Alger. Jean de Maisonseul, qui fut un immense catalyseur des arts et des lettres dans l’Alger des années 30 à 60, amena les Bénisti dans la villa de Michèle et Guy Domerc au Pradet, villa bâtie par leur ami Roland Simounet, grand architecte qui ne se doutait pas qu’il travaillait non loin de Armand Vitiello, l’instituteur qu’il avait eu à Guyotville(1) qui s’était installé au Pradet et dont le fils Jean-Claude, mon camarade du Lycée, fréquentait l’atelier algérois de Louis Bénisti. C’est dans cette villa que se retrouvait souvent le groupe de vieux amis algérois tels Suzon Pulicani, le peintre Pierre Famin, et Marguerite Benhoura, tante de Mireille, qui se réinstalla à Cuers, sa ville natale, après avoir eu une vie mouvementée en Algérie où elle avait encouragé une fille de seize ans à faire de la peinture. Cette jeune fille devint la célèbre Baya.
Chez Jean de Maisonseul, Louis retrouva Lucie Germain, une grande dame ! une « princesse » !comme il se plaisait à la nommer ! Ils avaient passé leur enfance dans les mêmes paysages et connaissaient tous deux les mêmes lieux : El Biar, Saint-Raphaël, Scala, les deux Entêtés, Birtraria et Aïn Zebouja. Lucie était connue pour avoir dirigé avec talent le Théâtre de Lutèce à Paris dans les années 60. Elle avait ainsi permis la création de pièces de Eugène Ionesco, Jean Genet, Kateb Yacine.. André Acquart, un autre ami fidèle de Bénisti et Maisonseul, en était le décorateur.
Toujours chez Jean et Mireille, Louis rencontra Jean-Claude Villain, bien connu des milieux artistiques varois et ce dernier l’introduisit auprès de jeunes artistes de Toulon comme Nicole Benkemoun ou Jean-Yves Cassar, qui l’adoptèrent comme ami malgré leur différence d’âge. Nicole Benkemoun, rendit visite à Louis et lui montra les travaux picturaux qu’elle avait effectués à partir de l’œuvre de Saint- John-Perse, ce grand poète qui finit son existence à Hyères, près de la mer.
En 1993, Bénisti participa avec de jeunes artistes de Toulon à diverses expositions et rencontres et il eut l’occasion d’exposer ses œuvres à l’Espace Interrogation de Toulon. Ce très haut lieu disparut peu après en même temps que ses animateurs. Cette exposition fut la dernière exposition particulière du vivant de l’artiste.
Et c’est aux premiers jours du printemps 1995, que Louis, peu de temps avant sa disparition rendit une ultime visite aux Maisonseul à Cuers et qu’il conta les belles histoires dont il avait le secret. Et cette journée fut pour Louis ses derniers moments de bonheur.
Après les décès de Louis Bénisti et de Jean de Maisonseul, des expositions posthumes ont eu lieu dans ce département. En février 2004, la ville de Cuers rendit hommage au poète Jean Sénac et il y eut une exposition regroupant des peintres amis de Sénac comme Maisonseul, Baya, Bénisti ou Khadda. Cette exposition était organisée par Odile Teste. En 2004, c’était la ville de Hyères qui organisait une rétrospective des œuvres de Bénisti.
Jean-Pierre Bénisti
(1) Roland Simounet : Traces écrites - Domens éditeur Pézenas - 1997.
(2) Jean-Claude Villain : L’heure de Pan - L’Harmattan - Paris 2001.
Édito #2
De Patrice Rötig
Le 17 octobre arrive en librairie
Albert Camus – Correspondance avec ses amis Bénisti (1934-1958). Inédite, cette correspondance est exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent. Aux lettres de Camus répondent notamment des reproductions d’œuvres du sculpteur et peintre Louis Bénisti. Ce livre soigné affine notre vision de l’écrivain et éclaire l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930. Il est présenté plus avant sur ce site et sera l’objet d’une rencontre le mercredi 6 novembre à la librairie Compagnie (rue des Écoles à Paris), avec la participation de Daniel Mesguich qui en lira des extraits.
D’ici là, d’autres rendez-vous dans notre rubrique « agenda ». Dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire à Blois, deux conférences le samedi 12 octobre : « Louise Michel : autoportrait de l’artiste en jésuite », par Claude Rétat (voir ses livres Art vaincra ! et La Révolution en contant) ; et « Lire Loti aujourd’hui », par Alain Quella-Villéger, au château du Guérinet (à deux pas de Blois), qui fut propriété de l’éditeur historique de Pierre Loti, Calmann-Lévy. Puis, le lundi 14 octobre, une rencontre àl’IMEC (Paris) autour de Leïla Sebbar nouvelliste (voir son dernier livre, Dans la chambre), avec la participation de Manon Paillot. La rencontre sera animée par Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC.
Ici, très bientôt, d’autres nouveautés, d’autres rendez-vous.
P.S.– Important : si vous souhaitez recevoir notre lettre d’infos (périodicité mensuelle), merci de renseigner le cadre « Lettre d’infos » ci-dessous.
Le 4 octobre 2019
Mercredi 6 novembre à 18h30
Présentation de la "Correspondance inédite d'Albert Camus avec ses amis Bénisti" aux Editions Bleu Autour. Avec Jean-Pierre BENISTI, Martine MATHIEU-JOB, et la participation de Daniel MESGUICH. (Parution le 17/10)
En librairie le 17 octobre 2019
Édition dirigée par Jean-Pierre Bénisti et Martine Mathieu-Job et présentée par Virginie Lupo et Guy basset Voici une cinquantaine de lettres d’Albert Camus à des proches d’Alger rencontrés quand il avait vingt ans : le sculpteur et peintre Louis Bénisti (1903- 1995), son frère Lucien et leurs épouses respectives. Aux lettres et fac-similés sont associées, comme autant de traces d’un univers sensible et partagé, des reproductions d’oeuvres de Louis Bénisti, de photographies et d’autres documents.
À la faveur de ce dialogue amical, intellectuel et artistique, Camus exprime son idée et sa pédagogie de la philosophie ou ses exigences et scrupules d’éditeur. Surtout, il se livre en toute confiance et simplicité. Confronté à la maladie et aux difficultés de sa vie affective, il aborde la carrière littéraire à la fois inquiet et empli d’espoir, jusqu’à l’arrivée du tourbillon de la célébrité.
Exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent, cette correspondance inédite affine notre vision de l’écrivain. Elle éclaire aussi l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930.
PAPIER
14 x 22 cm 192 pages 22€ octobre 2019 ISBN 978-2-35848-125-0 AUDIO SEUL
Version sonore non disponible
NUMÉRIQUE
Version numérique non disponible
ÉDITIONS BLEU AUTOUR
38 avenue Pasteur
03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule
France
+33(0)470457245
dialogue {at} bleu-autour {point} com
http://bleu-autour.com/livres_bleu/albert-camus-correspondance-avec-ses-amis-benisti/
Poèmes retrouvés dans les archives de Louis Bénisti. Sévérine Navon avait envoyé ses poèmes de jeunesse à Louis Bénisti.
Hommage à une poétesse aujourd'hui disparue;
Longue prière, évocation
Mémoire, pays profond
Vague, qui, au doux passage du temps
M'inonde d'un nouvel émoi
Doux, et, apaisant massage
Comme une promesse de maman
à la main, petite et large...
jaillit par dessus le barrage
du néant
descend
dans le sillage du soir tombant
Miroir
qu'au monde
je demande
la perle ronde
de mon âme
comme une amande
dessert vivant
de ma seconde, frais reflet vibrant
de mon enfance vagabonde
Plage ensoleillée
le jour durant
dont les ^plis des vagues
luisent dans le couchant
comme des yeux de louve
couchée
au bord du lit
orange et rouge
de la nuit
et glissant
selon le courant
sur le sable
qui repose
au bord du temps
Pluie qui abonde
et me ravage
le tempérament
printemps
noble saison
dont j'essaie
de palper
l'image
l'impression
le pétillant feuillage
dans le vent
Sévérine Navon
Printemps
Je te rencontre un certain jour,
Je me rencontre, ce soir !
Le passé joue, Un autre jour passe.
Le présent n'est plus qu'un futur à venir
Le passé, un futur à mourir
Le passé, c'est toi, c'est un présent qui va mûrir
Sévérine Navon.
Valse légère
Auprès de moi
Ma pensée vague
Vogue
Autant de fois
Qu’il y a
De feuilles
De feuillages
De seuils sages
De vols que veuille
De mages seuls
Au soleil
Sur les vagues…
Et ce bleu
Vaguement réchauffe
De bombes d’or,
Repose
D’étoiles et d’ombre
Mes épaules rondes
Et longuement,
La voix d’un monde
Secret
Présent
Puis pesant
Se fait plus rêveur,
Elle, sérieuse
Plus profonde !
L’églantier sous la nue
Sanglote
Dans sa chevelure d’épines
Verte et blonde
Où d’éclatants pétales dorment
Ce sont plumes, pleurs de joie
Sur ma joue
Au soleil
Ils grondent…
Il est dans l’air
Je ne sais quoi
De froid et de chaud,
Un miel qui se répand
Me caressant, comme un serpent
Les nerfs et les narines
Ouverts tout grands
Au fond de l’eau
Une fois plongée
Le géranium sur le bleu..
Comme un lézard sur le feu,
De l’onde au sable
Une fois remontée
Je reçois des éclats
De soie
Sur mes yeux, ombrés de fraîcheur
Sa pulpe juteuse et salée
M’éclabousse
C’est l’heur de vivre !
Ruisselant, sur ma peau vive et reposée
Cent cinq ou huit mille bulles de mousse émoussées…
Un cyprès, à la forme mouvante
S’efface, s’allonge, s’élance
Sur le sable turquois,
D’une pente dansante,
Mesurant un instant
La pointe du ciel
-cime-indicible-du-soleil-
Un moment, déplumée par le vent
Comme une écume échevelée.
Un toit aux tuiles
Qui se fondent avec la senteur du bois paraît
Paresser
D’un air lointain, et, velouté
Comme si, l’air, la lenteur
Du soir prochain
Aller tomber
Le bougainvillée et l’olivier
En mille éclats de sainteté
Riment, selon le cri
Très jolies braisées du chardonneret.
Sa ramure, brune et bleue
Blanc et jaune, et soulignée
D’une rayure noire et,
Toute époussetée, pouf !
Sous son bec, à peine émoussée.
Au bord, un bateau s’endort
Jeté dans un frisson bleu chaud
Éteint, telle une planche sur son dos
Un trois-mâts, sur la mer figée, dort
« Dans le calme dévorant de ce port »
Scalp vert, ivre mort
D’où l’on perçoit, le silence d’or
Du doux levant, du fier occident
Écrit, fort discrètement sur la pierre
Au fond de sommeil de mort
Le soleil semble encore, n’avoir pas fini de sortir de son for
Alors qu’à la puissante et sourde tiédeur du couchant
Se fondent
Les couleurs i
Intenses et denses
Et se confondent,
Avec le temps
Sévérine Navon
Avril 1981
Tableau en jaune
C’est l’automne,
La saison fait un somme,
Les brins de platane
Papillonnent
Sur un hymne de rigodon.
Les feuilles aux tons mornes,
Montent et descendent,
En somme,
Le long des façades,
Contre les rideaux, les persiennes cognent.
Dans les chambres,
Dorment les enfants,
Les dons,
Les gris et les blonds
De la faune
De la flore
Des balcons et des chevaux
Aux robes en dentelle
Fumerolles
De roses bleutés
Pouponnent
Vos joues
Chagrins bonhommes
Et s’accordent
Avec les regards
Étonnés, étonnants
Des pigeonnes
Aux passants…
Pour chaque personne
Qui réveillonne
Que d’assiettes tintent
Les unes contre les autres
En porcelaine mignonne
Pendant que les écoliers s’éparpillent
Ma bonne maman
Mitonne
Des vol-au-vent.
Personne ! Ne les sait
Faire autrement
Et d’une coca
Me pardonne
Mes pas gourmands
Les sons
Les cloches
Les chansons
Virevoltent
Dans l’air du temps
Comme des grelots
Qui moutonnent
C’est Noël qui prépare
L’escadrille
Et la fanfare
Les frais,
Les gares
La joie en tout
Au fond des toits
Tonne
Dans les crèches
Où tout prie
Tableau en jaune C’est l’automne, La saison fait un somme, Les brins de platane Papillonnent Sur un hymne de rigodon. Les feuilles aux tons mornes, Montent et descendent, En somme, Le long des façades, Contre les rideaux, les persiennes cognent. Dans les chambres, Dorment les enfants, Les dons, Les gris et les blonds De la faune De la flore Des balcons et des chevaux Aux robes en dentelle Fumerolles De roses bleutés Pouponnent Vos joues Chagrins bonhommes Et s’accordent Avec les regards Étonnés, étonnants Des pigeonnes Aux passants… Pour chaque personne Qui réveillonne Que d’assiettes tintent Les unes contre les autres En porcelaine mignonne Pendant que les écoliers s’éparpillent Ma bonne maman Mitonne Des vol-au-vent. Personne ! Ne les sait Faire autrement Et d’une coca Me pardonne Mes pas gourmands Les sons Les cloches Les chansons Virevoltent Dans l’air du temps Comme des grelots Qui moutonnent C’est Noël qui prépare L’escadrille Et la fanfare Les frais, Les gares La joie en tout Au fond des toits Tonne Dans les crèches Où tout prie Ou se pare Et moi, grand-père Dit et bougonne Que je suis bonne à rien Qu’à me faire faire Polissonne ! Lorsque de la maison Le ciel abandonne, Ses traînées de fumées Saumonées L’or et l’argent Sonnent Dans mes mains De condamnée Sévérine Navon 1981
Je ferai de ces mots notre trésor unique
Les bouquets joyeux qu'on dépose au pied des saintes
Et je te les tendrai ma tendre ces jacinthes
Ces lilas suburbains le bleu des véroniques
Et le velours amande aux branchages qu'on vend
Dans les foires de Ma comme les cloches blanches
Du muguet que nous n'irons pas cueillir avant
Avant ah tous les mots fleuris là devant flanchent
Les fleurs perdent leurs fleurs au souffle de ce vent
Et se ferment les yeux pareils à des pervenches
Pourtant je chanterai pour toi tant que résonne
Le sang rouge en mon cœur qui sans fin t'aimera
Ce refrain peut paraitre un tradéridéra
Mais peut-être qu'un jour les mots que murmura
Ce cœur usé ce cœur banal seront l'aura
D'un monde merveilleux où toi seul sauras
Que si le soleil brille et si l'amour foisonne
C'est que sans croire même au printemps dès l'automne
J'aurai dit tradéridéra comme personne"
Aragon
Les amants séparés (in Le Crève-cœur)
Le muguet
Un bouquet de muguet,
Deux bouquets de muguet,
Au guet ! Au guet !
Mes amis, il m'en souviendrait,
Chaque printemps au premier Mai.
Trois bouquets de muguet,
Gai ! Gai !
Au premier Mai,
Franc bouquet de muguet.
Robert Desnos
Chantefleurs
Le muguet
"Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! car voici Mai !
Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.
Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !
Les yeux brillants, l'âme légère,
Les fillettes s'en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.
Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !"
Maurice Carême
Le premier Mai c'est pas gai,
Je rime a dit le muguet
Dix fois plus que d'habitude.
Regrettable servitude.
Muguet sois pas chicaneur,
Car tu donnes du bonheur,
Pas cher à tout un chacun.
Brin de muguet tu es quelqu'un.
Georges Brassens
Discours de fleurs.
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