Dans une lettre écrite le 6 octobre 1956 à Albert Camus1, Jean Grenier fait état de ses démarches auprès des autorités pour appuyer la demande de mutation d’un de ses anciens élèves Mario Villani, adjoint d’enseignement d’italien au lycée Bugeaud d’Alger (lycée Emir Abdelkader aujourd’hui), qui désirait s’installer à Nice.
Élève moi-même de ce lycée de 1955 à 61, je n’ai pas eu Monsieur Villani, comme professeur, mais je le connaissais de vue.
Au Maghreb et Orient du livre le 2 février, le mathématicien Cédric Villani est intervenu lors d’un hommage au mathématicien Maurice Audin. Il nous a parlé brièvement de ses grands-parents algérois. À la fin de la conférence, je lui ai révélé l’existence de cette lettre de Jean Grenier. Il m’a répondu que son grand-père était bien Mario Villani, mais qu’il ignorait ses relations avec Jean Grenier et Albert Camus. Il m’a remercié d’avoir évoqué un moment peu connu de la vie de son grand-père.
Jean-Pierre Bénisti
1. Voir : Albert Camus –Jean Grenier : Correspondance 1932-1960. Édition établie par Marguerite Dobrenn. Gallimard 1981. Lettre 206 page 209