Vieux peuplier,
Vieux peuplier,
Tu es tombé
Dans le miroir
De l'eau dormante,
Courbant ton front
Devant le couchant.
Ce n'est pas le rauque ouragan
Qui brisa ton tronc,
Ni la lourde hache
Du bûcheron
Qui sait que tu dois
Renaître.
C'est ton esprit puissant
Qui a réclamé la mort
Lorsqu'il s'est vu sans nid, délaissé
Par les jeunes peupliers du pré.
Chopo muerto
¡Chopo viejo!
Has caído
en el espejo
del remanso dormido,
abatiendo tu frente
ante el Poniente.
No fue el vendaval ronco
el que rompió tu tronco,
ni fue el hachazo grave
del leñador, que sabe
has de volver
a nacer.
Fue tu espíritu fuerte
el que llamó a la muerte,
al hallarte sin nidos, olvidado
de los chopos infantes del prado.
Fue que estabas sediento
de pensamiento,
y tu enorme cabeza centenaria,
solitaria,
Federico García Lorca
Un tremble
c'est le nom
du peuplier blanc, luisance furtive.
Éclairs des feuilles
leur vie scintille
instant après instant
elles chuchotent
que nous avons aussi des moments miroitants
minuscules, étincelantes traces de nous sur le monde.
Marie-Claire Bancquart Violente vie Le Castor Astral, 2012