Lorsque le personnage de l’Abbé Pierre défrayait les chroniques, j’ai entendu en écoutant parler l’architecte Louis Miquel, qui venait souvent rendre visite à mes parents, nous conter une amusante anecdote : Camus déjeunait chez Le Corbusier. Yvonne, épouse du grand architecte, était connue, pour ses plaisanteries familières. Elle s’adressa à Camus et lui dit :
« - Savez-vous que l’on a arrêté l’Abbé Pierre ?
- Que lui-est-il arrivé ?
- On l’a surpris en train de s’enfiler deux religieuses, dans une pâtisserie. »
Cette amusante plaisanterie garde une certaine actualité.
J’ai d’ailleurs été souvent réservé sur l’Abbé Pierre, car je n’avais pas du tout apprécié la façon dont il a défendu son ami Garaudy, accusé de négationnisme
Cela dit, tous les individus ont une part d’ombre et l’abbé que nous admirions n’est pas celui que nous révèle aujourd’hui la presse et son action en faveur des déshérités reste exemplaire.
Jean-Pierre Bénisti