La mode est à l'indignation, depuis que Stéphane Hessel en a donné le la. Je sais qu'il n'est pas convenable de commenter des décisions judiciaires. Certaines décisions m'indignent.
Tout d'abord : cet enfant né sous X qui est confié à ses grands-parents biologiques. Si cet enfant est né sous X, il ne doit pas connaître ses grands-parents. Il y a eu quelque part une violation du secret et le tribunal semble l'ignorer. Si l'enfant n'a pas été reconnu, c'est que la génitrice souhaite que l'enfant soit adopté, or il ne peut l'être par ses grands-parents.
Je vous engage à ce sujet de consulter le blog du juge Rozenweig et d'écouter la chronique que Caroline Eliachef a faite ce matin sur France Culture.
Une autre décision est tout a fait contestable. Elle émane je crois d'un service Enfance d'un Conseil Général qui enlève la garde d'un enfant confié à une famille gardienne, sous prétexte que cette famille est trop attachée à cet enfant. Si cette famille donne à cet enfant un trop plein d'affection. Il faudrait peut-être gérer ce trop plein et de ne pas traumatiser l'enfant en changeant son environnement.
Les lois de bioéthique sont en discussion. Je tiens à affirmer d'une part mon hostilité à la levée de l'anonymat des mères accouchant sous X . Cette pratique est nécessaire, car elle permet d'éviter des drames. Il s'agit d'une mesure de protection. Je ne suis pas d'accord non plus avec la location d'utérus, même si on l'appelle gestation pour autrui. Cette pratique risquerait de devenir un commerce.