Samedi 28 mai, près du Canal Saint Martin, je rencontre par hasard Jean-François Khan, qui est au centre de l’actualité pour avoir résumé l’affaire DSK en un troussage de domestique. Je lui ai dit que cette phrase ne m’avait nullement choqué et que je ne comprenais pas ce déferlement médiatique sur ce propos. C’est rare que France-Culture ait une telle audience. Je lui ai dit que j’ai été comme tout le monde perturbé par cette affaire, à tel point que tous les jours, je faisais des interprétations différentes. « Nous en sommes tous à la même enseigne. »me dit-il.
Je comprends mal ce débat sur le féminisme à l’occasion de cette affaire. Il semble que beaucoup mélangent tout : libertinage, grivoiserie, harcèlement. Tout y passe.
Un article intéressant à ce sujet : celui de Hèle Béji dans Le Monde : Refusons le féminisme victimaire (1)
Première victime collatérale de l’affaire : le peu médiatique ministre Georges Tron qui paraît-il, abuserait de ses talents de masseur de pieds. Chacun prend son pied, comme il peut. Le Monde a publié le 22 avril un article de Philippe Brenot sur le fétichisme du pied (2)
Buñuel a bien illustré cela dans l’Age d’or.
Jean-Pierre Bénisti
(2) http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/04/22/le-fetichisme-aimer-autrement_1510181_1477893.html
Paris avril 2011
Rome 1991
Phtos JPB