15 avril 2020
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L'oiseau et l'arbre sont conjoints en nous. L'un va et vient, l'autre maugrée et pousse.
Effacement du peuplier
L'ouragan dégarnit les bois.
J'endors, moi, la foudre aux yeux tendres.
Laissez le grand vent où je tremble
S'unir à la terre où je crois.
Son souffle affile ma vigie,
Qu'il est trouble le creux du leurre
De la source aux couches salies
Une clé sera ma demeure
Feinte d'un feu que le cœur certifie;
Et l'air qui la tint dans ses serres.
(Retour Amont)
Sobres amandiers, oliviers batailleurs et rêveurs sur l'éventail du crépuscule, postez notre étrange santé.
René Char