Sur le marché de Lyon, un boulanger vendait hier la brioche traditionnelle que les pieds-noirs avaient l’habitude de faire pour Pâques :la Mouna. En Algérie, traditionnellement les pieds-noirs avaient l’habitude de fêter la venue du printemps en allant le lundi de Pâques déjeuner sur l’herbe et de terminer le repas par la dégustation d’une tranche de mouna, brioche en forme de dôme, faite avec de la farine, de la levure et parfumée à la fleur d’oranger. Si la mouna est plutôt de tradition chrétienne, les juifs fêtaient à la même période, la fin de la semaine de Paque (Pessah qui signifie passage)) au cours d’une journée appelée Mimouna, où on ramène à la maison des épis de blé pour saluer les moissons nouvelles et on mange à nouveau du pain cuit avec du levain, après avoir mangé pendant lui jours de la galette ou pain azyme.
Je n’ai jamais su l’origine de ces deux termes voisins mouna et mimouna et aucun de mes amis initiés dans les trois religions monothéistes, n’a pu me donner une explication.
De même, personne n’a réussi à me dire pourquoi le calendrier chrétien est un calendrier solaire au niveau des fêtes fixes : Noêl, Jour de l’an et Toussaint et lunaires dans les fêtes mobiles, Mercredi des Cendres, Vendredi Saint, Pâques, Ascension, Pentecôte,etc.…
Jean-Pierre Bénisti