La révolution tunisienne a fait une victime collatérale : MAM. Et nous assistons à une crise sans précédent sous la cinquième république : le Président annonce lui-même un remaniement un dimanche soir, troublant le repos dominical des citoyens français.
Pour parler d’un temps que les moins de vingt ans (et même de quarante) ne peuvent pas connaître, je dois dire que c’est à partir de la Tunisie, que la quatrième république a sombré.
Les soldats français se trouvant en Algérie ont usé de leur droit de poursuite envers des rebelles algériens opérant à partir du territoire tunisien. L'aviation française a donc bombardé le village tunisien de Sakiet. Et ce ne sont pas les rebelles qui ont été bombardés, mais les habitants du village. Cette erreur eut pour effet de provoquer une crise gouvernementale et par la suite aux évènements de mai 58, aboutissant à la fin de la quatrième république et l’avènement de la cinquième. L’affaire de Sakiet était bien plus grave que les déconnances de notre ministre.
Cette année 58, le petit Nicolas devait avoir trois ans. Peut-être, se souvient-il ?