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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 08:49

La politique sarkozienne a une grande qualité : elle sait lancer des débats qui se transforment en psychodrame. Après le débat sur l’identité nationale, voilà le débat sur la laïcité et sur la place de l’Islam en France. Il n’y a aucun sujet qui ne soit pas digne d’un débat. Tous ses débats de société nous intéressent, à condition qu’ils se situent loin des joutes politiciennes  et des campagnes électorales.Un psychodrame qui ne dit pas son nom vient de s’installer :

Voilà qu’une personnalité musulmane propose le port d’une étoile verte pour les musulmans, révélant le désir inconscient de certaines personnes appartenant à des minorités actives à adopter une position victimaire par mimétisme : le port de l’étoile verte musulmane s’identifiant à  l’étoile jaune juive.

Voilà Monsieur Jean-François Copé qui essaie de prendre la posture d’Albert Camus en publiant une lettre à un ami musulman, qui n’a pas la qualité des lettres à un ami allemand, ou de la lettre à un  ami juif de Ibrahim Souss et de à un ami israélien de Régis Debray.

Attention, ces jeux sont dangereux. Il est temps de s’arrêter !

 

                                             Jean-Pierre Bénisti.

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 17:20

IMG 1897

Hier soir, j’ai suis allé à une représentation d’une adaptation théâtrale du Journal de Mouloud Féraoun. Ce spectacle donné par la compagnie théâtrale "les passeurs de mémoire "devrait être donné à l’intention des élèves des lycées

Je recommande ce spectacle très réussi .

 

    Ce soir, le Monde  (dâté du vendredi 25 mars) consacre un article à monsieur Patrick Buisson, qui serait le conseiller du président Sarkozy pour l’extrême droite. Ce monsieur Buisson, le 19 mars 1962 avait à l’âge de treize ans refusé de s’associer à la minute de silence recommandée par le ministre de l’Éducation  nationale en hommage aux six inspecteurs tués par l’OAS le 15 mars  1962. Il avait l’excuse d’être jeune et de toutes les façons, il est couvert par l’amnistie des accords d’Évian1  

 

    Feraoun était un ami de ma famille. Je l’avais rencontré lorsque j’étais au lycée. La dernière fois que je l’ai vu, c’était en mai 1961, juste après le pronunciamento du 22 avril. C’était au cours de la projection du film de Jean-Marie Drot2 sur Albert Camus, dans lequel il intervenait Je lui avais montré les photos du Centre Culturel Albert-Camus, bâti par Miquel et Simounet à Orléansville (Chlef aujourd’hui), de la stèle que l’on venait d’inaugurer à Tipasa et quelques autres photos comme celle d’un graphito  à la craie où l’on pouvait lire OAS, que j’avais prise en raison des qualités du dessin.  Il avait été fort amusé par cette photo.

 

    Roblès avait dit que Feraoun était à la Kabylie ce que Lorca était à l’Andalousie. Il ne se doutait pas que Feraoun  (en 1962) et Lorca (en 1938) eurent le même destin, tous deux victimes de l'intollérance,. Plus tard, d’autres poètes furent assassinés sur la terre algérienne : Jean Sénac, et plus tard Youssef Sebti, Laadi Flici,  Tahar Djaout et bien d’autres. 

 

                                                                                                               Jean-Pierre Bénisti

 

 

 

 

 

 

 

(1)  On pourra se reporter au site de la LDH Toulon

 

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3218

 

(2) on pourra voir la séquence du film sur :

http://www.dailymotion.com/video/x2jnsy_mouloud-feraoun-a-propos-du-silence_news

 

http://www.ina.fr/video/I07058700/max-pol-fouchet-presente-le-journal-de-mouloud-feraoun.fr.html

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/anne-guerin-castell/010910/passe-passe-memoriel-quai-branly-23

 

Voir aussi :

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4358

 

 

http://marchandferaoun.free.fr/

 

FDSCN0794.JPG

 

Article de Roblès Alger-revue 1955

 

 

 

 

 

Feraoun472.jpg

 

Les Lettres Françaises Mars 1962

 

 

murs-61176.jpg

 

 

Photo JPB

 

 

Le-contraire-de-l-amour655.jpg

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 12:07

 

 

Dans ce Paris de la fin des années 50, les bordels avaient déjà disparu.  Mais il y avait des pissotières toutes circulaires qui étaient aussi fréquentes que les colonnes Morris. Il y eut des municipalités qui cédèrent aux pressions des syndicats des cafetiers désirantt supprimer ces engins pour récupérer la clientèle des pisseurs obligés de consommer après avoir fait usage des toilettes. Pour calmer ma colère d’avoir vu disparaître les pissotières, je n’hésite pas à user des toilettes des bistrots sans pour autant prendre une consommation.

Je me souviens, comme dirait Georges Perec des autobus à plateforme. C’était très agréable de faire une balade dans Paris à l’air libre lorsqu’il ne faisait pas trop froid et ces autobus étaient parfaitement bien dessinés. On peut les revoir dans ce beau petit film de Lamorisse : le Ballon rouge. Lorsque l’on prenait le bus, on payait en fonction de la longueur de son trajet par l’entremise des sections, et le receveur venait lui-même vendre les billets sans que nous ayons besoin de nous déplacer. Il annonçait les arrêts : Voici Denfert et son lion et voici Duvernet et son mouton. Palais-royal, fin de section ! Dans le métro, des poinçonneurs et des poinçonneuses essayaient de fabriquer des confettis en faisant des trous, des petits trous, toujours des petits trous, comme le chantait Gainsbourg. Ce qui était moins agréable, c’était les portillons automatiques qui empêchaient les voyageurs de courir après les trains arrivant sur les quais. Il y avait aussi une ligne de métro curieuse par ses décorations différentes des autres lignes, c’était l’ancien Nord-Sud, qui était jusqu’en 1930, concurrent du métro, il allait de Montmartre à Montparnasse ou plus précisément de la porte de la Chapelle à la porte de Versailles. Il fallait éviter de prendre une correspondance à Marcadet-Poissonnier, car le couloir était fort long. Les noms des stations étaient tout un programme : Chemin vert,    Filles du calvaire, Bonne Nouvelle, Jasmin etc. Les stations étaient toutes tapissées de carreaux de faïence blanche comme dans cet immeuble de la rue Vavin immortalisé dans le dernier tango à Paris.Dans les tunnels noirs entre les stations, on ne pouvait que voir des affiches publicitaires avec DUBO, DUBON, DUBONNET. La fréquence de ces affiches nous agaçait et était probablement contre-productive car je n’ai jamais bu de cet apéritif.  Les stations de métro au style art déco de Guimard étaient nombreuses. Il en reste très peu aujourd’hui.

         Les flics avaient un képi et une pèlerine en hiver. Actuellement ils sont en tenue de combat ou déguisé en loubard.

  Des encarts publicitaires paraissant dans les revues médicales qui traînaient chez moi  avaient pris pour thème Paris méconnu. Il y avait dans chaque revue deux hors-texte avec une photographie et un commentaire... puis lune publicité pour un médicament. C’est ainsi que je sus qu’au métro Bastille, on pouvait observer un vestige de l’ancienne Bastille : deux pierres  qui ont résisté à la destruction de la forteresse. Je sus aussi que place Furstemberg il y a  l’atelier de Delacroix, qu’au théâtre Sarah Bernard le trou du souffleur correspond au lieu où Gérard de Nerval s’est pendu, qu’au métro aérien Jaurès  et au parc Monceau il y a des rotondes   construites par l’architecte Ledoux, ce célèbre architecte du XVIII ème siècle qui bâtit les Salines d’Arc et Senans et  la prison d’Aix-en-Provence. Ces rotondes sont les vestiges des anciennes fortifications. Il n’y a plus de fortifications chantait Fréhel  sur l’électrophone de Jean-Pierre Léaud dans la Maman et la Putain, Je sus aussi que  rue Visconti, cette rue du quartier Saint Germain des près entre la rue de Seine et la rue Bonaparte  vécut Jean Racine.

  Il y avait toujours les Halles avec ses odeurs particulières aujourd’hui disparues. On dit que lorsque les Halles déménagèrent pour Rungis, les rats des Halles suivirent les camions à Rungis et à Rungis, il y a autant de rats qu’il y en avait  rue Saint-Denis.

Un autre lieu peu connu était l’île aux cygnes avec la statue de la Liberté, maquette de celle de New York, tout près de ce Pont Mirabeau, célébré par Apollinaire.

L’une des choses que je regrette le plus c’est les numéros de téléphone MON 06 92 BAB 0514, TAITbout1012. On pouvait au moins retenir les numéros de téléphone qui évoquaient les lieux où habitaient nos correspondants

 

Jean-Pierre Bénisti

 

Pissotiere921.jpg

 

Photo JPB

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 12:18

Jerba-Mosquee146.jpg

 

Mosquée à Jerba (Photo Jean-Pierre Bénisti)

 

Je vous invite au sujet de la bataille des clochers et des minarets à lire l'article de notre  ami Antoine Blanca sur son blog :

 

http://inter-socialiste.over-blog.com/

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 11:54

Aujourd’hui paraît-il, c’est l’ouverture du Printemps des poètes, en plein printemps arabe et  en même temps que la journée de la femme.

Je recommande dans Libération.fr, un lien avec le blog de Raphaël Sorin sur René Char :

http://lettres.blogs.liberation.fr/sorin/2011/03/rene-char-le-loriot-change-en-coucou.html

 

Je pense à mon ami Jean Sénac, dont les œuvres ne plus disponibles en librairie. Je pense à une rencontre où je lui avais fait lire un poème écrit par un jeune lycéen algérien inconnu  intitulé : Mélancholie :

Une main fume contre un cœur …

Un homme risque la fumée

Vient donc les pierres :

Le cœur de la pierre est bien doux ma mère

La fenêtre ne donne pas toujours sur la mer

La fenêtre t’attend : La goutte d’eau n’est pas toujours amère

Je ne sais pas ce qu’est devenu l’auteur de ce poème écrit vers  1964.

 

J’avais illustré par une photographie le poème de Sénac sur l’arbre intitulé Roi militant, publié en 1954 dans le premier recueil de Sénac, préfacé par René Char :

 

Arbre mon aimantier

Qui prend le geste de l’homme

Et la forme de son salut

 

Mon arbre qui devient la plus pure présence

De l’homme dans son désert

Qui connaît le secret des gisements de l’âme

Les audaces du cœur calcaire

Et la vertu patiente du jaillissement

 

Mon arbre bien planté

Dans cette chair atroce

Où Dieu résonne

-         ô mon caveau

 

Voici le matin

Jette ses mains à la surface des eaux

Et la terre frémit d’impatience

 

Rues fenêtres corsages

Il y a là une fête qui monte

Et moi arbre loyal je te salue

 

 

(Photo Jean-Pierre Bénisti)

 

 

Arbre362.jpg

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 11:10

Voilà que notre président ne fait pas dans la dentelle (du Puy !) Il revendique sans vergogne l’héritage du christianisme.

Je me demande s’il est nécessaire de transformer les campagnes électorales en psychodrame collectif. Il n’est pas de très bon goût de lancer en pleine révolution des peuples arabes, un débat sur l’Islam en France ou de faire une déclaration sur les racines chrétiennes de la France.

Certes, la loi sur la séparation de l’Église et de l’État ne nie pas que la France est un pays dont les habitants sont majoritairement de parents chrétiens. Il n’empêche qu’il y a des personnes appartenant à d’autres religions et beaucoup qui, tout en appartenant à une religion, ne désirent pas y  faire référence.

Et puis, le christianisme n’est pas seulement les bâtisseurs de cathédrales et les grands philosophes comme Saint Thomas d’Aquin ou Blaise Pascal, c’est aussi la Saint-Barthélemy, la révocation de l’Édit de Nantes ou l’antijudaïsme religieux de l’Église d’avant Vatican II qui a favorisé la venue de l’antisémitisme moderne…

Acceptons l’héritage, sous réserve d’inventaire ! 

 

Jean-Pierre Bénisti

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 17:20

Aujourd’hui, sur France Culture l’émission de Raphaël Einthoven nous invite à une analyse comparée des fables de La Fontaine et des chansons de Brassens. Idée intéressante mais pas nouvelle. Il y a cinquante ans, mon professeur de lettres, Jean Oliviéri, avait osé à une époque où le Gorille n’était pas audible à la radio, comparer Brassens à Villon.

Mon admiration pour Brassens remonte à très longtemps. Dans les années 50, mon oncle Henri, délaissant son phonographe à manivelle et fier d’avoir acquis un des premiers tourne-disque 33 tours,  m’avait initié à ce chanteur en me faisant écouter les Sabots d’Hélène et Putain de toi.

Depuis je ne me suis pas lassé de l’écouter. Je connaissais tellement bien ses chansons que j’arrivais à les repérer  à l’audition des premiers accords de guitare. Mon père me disait : « Tes leçons de Brassens, tu les sais bien ! Dommage qu’il n’en soit pas de même dans les autres matières. » Je peux dire que  Brassens m’a accompagné pendant toutes mes années d’adolescence que je pourrais appeler mes années Brassens. Bien sûr, il y a des chansons moins bonnes que d’autres comme cette fameuse chanson sur le nombril de la femme d’un agent de police. Plus tard lorsque, médecin, j’ai fait des gardes de médecine générale, alors que j’étais en train d’examiner une patiente qui avait des douleurs abdominales, la patiente me dit que son bonhomme de mari était flic, je pensais au fond de moi, être le plus heureux des hommes, j’avais enfin vu le nombril de la femme d’un agent de police.

 

Il y a plusieurs Brassens Il y a un Brassens gaillard avec quelques chansons proches de ce que l’on appelle les chansons de corps de garde, ce ne sont pas les meilleures chansons de Brassens mais elles sont amusantes : Quand on est con, on est con. ; Marinette, Le Pornographe.... D’autres chansons nous présentent des êtres humbles que nous voudrions rencontrer : l’Auvergnat, les sabots d’Hélène, le vieux Léon, Jeanne., Pauvre Martin. Quelquefois Brassens flirte avec le surréalisme : Un gorille violant un juge, des mégères serrant des gendarmes entre de gigantesques fesses et cette brave Margot qui donne à téter à un chat , cette même Margot qui donne ce même sein à ces marmots, le sein qui fut un jour tété par son amant.. Au cours du cortège nuptial le vent emporte le chapeau du marié suivi par les enfants de cœur, comme dans un tableau de Chagall. . .Il y a aussi  le Brassens précieux : la marche nuptiale, Pénélope, les amours d’antan et le blason , ce merveilleux poème de plusieurs strophes pour ne pas avoir à prononcer « un tout petit vocable de trois lettres et pas plus. » Toutes ses chansons sont intemporelles et  se confondent avec les vieilles chansons populaires de tous les temps. Avec des expressions quotidiennes, il arrive à enrichir notre langage : Faire mes quatre voluptés… M’envoyer à la santé me refaire une honnêteté, il n’y a pas de quoi fouetter un cœur…Il y a même quelquefois des illustrations d’idées philosophiques. Ce pauvre Martin  qui creuse la terre et creuse le temps résume en une courte chanson, ce que Camus nous a dit dans le mythe de Sisyphe.

 

À propos de Camus. D’après divers témoignages, il paraîtrait que Camus aimait beaucoup les chansons. Il chantait une chanson qui pourrait être une chanson populaire d’un chansonnier proche d’Aristide Bruant ; En fait il est probable que la chanson ait été composée par Camus

 

Elle s’appelait misère de ma vie,

Car c’était bien vrai,

Elle n’avait pas chance

Avec ses poumons au trois quarts pourris

C’était une fille de l’Assistance

Pas de  chance….

Pas de  chance….

 

Elle était née le jour des morts,

C’est un bien triste sort,

Elle fut séduite à la trinité

C’est une calamité

 

(Variante)

Elle était née le jour des morts,

C’est un bien triste sort,

Elle est morte à la trinité

C’est la fatalité

 

Son père s’adonnait à la boisson

Sa mère lâchement avait su (?)

Et elle mourut sans parents,

Elle qui vécut sans enfants.

 

Mon père me racontait que lorsqu’il fréquentait Camus, les amis  avaient l’habitude au cours des réunions festives de pousser la chansonnette et ils chantaient souvent les chansons algéroises  d’Edmond Brua.

Roland Simounet raconte un voyage en auto avec Camus entre Alger et Orléansville            (Traces écrites,    Domens, Pézenas, 1997 p.49)

  Ce jour-là il (Camus) propose de chanter  sa chanson de son choix, tout le monde allait de son refrain, …

Avec nous nous avions pris une jeune fille fraîche et innocente….

Quand arriva son tour, elle commença quelques couplets du « gorille ». Un, deux, trois quatre. Comme elle avait l’air de bien connaître cette chanson. Camus risqua de lui demander si elle savait la suite ; sans interruption, elle alla jusqu’au bout. Il suffoqua de rire, apparemment il était le seul à connaître cette fin…

Brassens aurait eu beaucoup d’admiration pour Camus et il existerait un exemplaire de la Peste annoté par Brassens.

 

Jean-Pierre Bénisti

 

 

 

Voir émission de Raphaël Einthoven sur France Culture :

 

http://www.franceculture.com/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-chaos-35-la-fable-de-brassens-et-la-fontaine-2011-0

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 10:04

La révolution tunisienne a fait une victime collatérale : MAM. Et nous assistons à une crise sans précédent sous la cinquième république : le  Président annonce lui-même un remaniement un dimanche soir, troublant le repos dominical des citoyens français.

Pour parler d’un temps que les moins de vingt ans (et même de quarante) ne peuvent pas connaître, je dois dire que c’est à partir de la Tunisie, que la quatrième république a sombré.

Les soldats français se trouvant en Algérie ont usé de leur droit de poursuite envers des rebelles algériens opérant à partir du territoire tunisien. L'aviation française  a donc bombardé le village tunisien de Sakiet. Et ce ne sont  pas les rebelles qui ont été bombardés, mais les habitants du village. Cette erreur eut pour effet de provoquer une crise gouvernementale et par la suite aux évènements de mai 58, aboutissant à la fin de la quatrième république et l’avènement de la cinquième. L’affaire de Sakiet était bien plus grave que les déconnances de notre ministre.

 Cette année 58, le petit Nicolas devait avoir trois ans. Peut-être, se souvient-il ?

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 19:27

Brassens nous parle dans une de ses célèbres chansons de « cette misérable salope, qui  a couru sans vergogne et pour une escalope se jeter dans le lit du boucher. »

Je pense souvent à cette chanson lorsque je rentre dans une boucherie.Ce n'est pas le boucher qui est à plaindre. Mais son épouse qui est plus caissière que bouchère est constamment en présence de son mari. Je ne lui ai toujours pas posé la question qui me vient à l’esprit : « Votre mari est présent dans la boutique, quand vous y êtes, il est aussi chez vous le soir quand vous avez fini de travailler, à quel moment pouvez-vous caser votre amant ? »

Bien sûr, ce n’est pas important si  cette dame a un amant ou pas ? Mais ce qui est grave c’est qu’elle n’ait pas la possibilité d’en avoir.Et le boucher doit être très malheureux de ne pas avoir la possibilité d'être cocu.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 18:38

Le journaliste de la télévision nous dit que l’accident d’avion qui a fait beaucoup de morts était du à une erreur humaine. Dans ce cas particulier, cette erreur était franchement inhumaine. Il aurait été plus simple de dire l’erreur d’une personne. Je me souviens que déjà il y a cinquante ans, mon professeur de lettres se plaignait de cette mode qui consistait à parler du style saganesque au lieu de parler du style de Françoise Sagan. Le même professeur nous avait enseigné la fameuse règle de grammaire latine : Errare humanum est.

    Le même journaliste nous parle de voyageurs pris en otage à propos de voyageurs ennuyés par une grève de transport. Ce n’est peut-être pas faux, mais par respect pour les personnes qui ont été otages au Liban ou ailleurs, il serait sage de ne pas parler d’otage à tort et à travers.

 

Dans un autre ordre d’idées il est urgent de changer le mot euthanasie. Tant que ce mot sera utilisé ,il ne pourra y avoir sur ce sujet de débat sérieux. Parler d’euthanasie peut être entendu par « état nazi ». Ce n’est pas un jeu de mots amusant, il s’agit de mort dans les deux cas. Les médecins sont très forts pour changer les dénominations et même quand c’est inutile : il n’était pas nécessaire de remplacer les oculistes par les ophtalmologistes !

Les centres de conservation du sperme parlent de sperme congelé. Parler de con gelé chez un  couple souffrant de stérilité, c’est parler de la corde dans la maison d’un pendu !

 

Les non dupes errent ! disait le Docteur Lacan !

 

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