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3 octobre 2025 5 03 /10 /octobre /2025 08:23
Saint Thomas de Georges de La Tour
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29 septembre 2025 1 29 /09 /septembre /2025 16:22

Cette peinture est la dernière œuvre de Louis Bénisti réalisée à Alger en 1972  avant le é&part de l'artiste pour Aix en Provence.  Elle a été faite à partir de recherche d'harmonie de couleurs : jaune, vert violet et orange.

Elle n' a pas  été exposée du vivant de l'artiste. Elle a été exposée à la rétrospective de Louis Bénisti à Hyère en octobre 2004, à celle de Nancy en mai 20&2 et celle de Paris au Centre Culturel Algérien en février 2019. Elle a été aussi exposée à une  exposition collective  à Lyon :Albert Camus et les peintres en janvier 2014 

Cette peinture avait l'objet de multiples reproductions :

           Catalogue de l'exposition de Nancy / Louis Bénisti et la Méditerranée

           Catalogue et affiche de l'exposition Albet Camus et les peintres  à Lyon

           Couverture du livre  d'Aziz Chouaki : Baya ; éditions Bleu Autour 2018

        Couverture du livre  de Nadira Naït Ouyahia  : Kaïssa :Â la techerche du père  perdu . Orients  Éditions, Paris 2025 et Éditions Frantz Fanon Alger.

 

 

 

 

 

 

 

Louis Bénisti : Femme en vert  Huiles sur toile 53x61 Alger 1972

Louis Bénisti : Femme en vert Huiles sur toile 53x61 Alger 1972

Affiche exposition Lyon 2014

Affiche exposition Lyon 2014

Couverture livre de Aziz Chouaki : Baya  éditions Bleu autour 2018

Couverture livre de Aziz Chouaki : Baya éditions Bleu autour 2018

 Couverture du livre  de Nadira Naït Ouyahia  : Kaïssa :Â la techerche du père  perdu . Orients  Éditions, Paris 2025 et Éditions Frantz Fanon Alger.

Couverture du livre  de Nadira Naït Ouyahia  : Kaïssa :Â la techerche du père  perdu . Orients  Éditions, Paris 2025 et Éditions Frantz Fanon Alger.

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3 juillet 2025 4 03 /07 /juillet /2025 17:35

             

               Annie Ckzarneki  vient de nous quitter.

              J’ai connu Annie lors  mon enfance à Alger. J’avais dix ans et je fréquentais avec mon père les galeries d’art, dont la galerie qui se trouvait dans le sous-sol de la librairie Rivages dirigée par Edmond Charlot.  Un soir de printemps 1953, mon père me présenta parmi les peintres visitant une exposition une toute jeune fille qui répondait au prénom d’Annie et qui manifesta le désir de faire mon portrait.

       Annie était la fille de Jan Ckzarneki, professeur de philosophie et de Thérèse Milhaud, professeur, mais aussi écrivain. Elle avait publié un livre dans la collection Espoir dirigée par Albert Camus un livre intitulé Le même bateau

        Annie faisait partie d’un groupe de jeunes peintres algérois qui  comprenaient André Cardona, René Sintés, Mohamed Bouzid, Freddy Tiffou ou Choukri Mesli et qui, encouragé par Sauveur Galliero exposaient ensemble.

       Elle vint chez moi dans l’appartement de Bab el Oued  où je vivais avec mes parents, et j’ai eu l’occasion de poser.  J’ai alors sympathisé avec cette jeune peintre. Elle m’invita chez ces parents et elle m’initia au regard de la peinture et notamment à Van Gogh.  Nous partagions une passion pour ce peintre au destin tragique. J’avais été imprégné par une reproduction de  l’Homme à l’oreille coupée, qui ornait l’appartement de l’architecte Louis Miquel.

          Après nos rencontres du printemps 1953, Annie partit à Paris pour faire des études à l’école des Beaux-Arts et je l’ai perdue de vue. Nous continuons à rencontrer ses parents. Je croisais son père au lycée d’Alger, puis en 1955, les Ckzarneki, qui  militaient pour une Algérie libre et fraternelle, furent obligés de quitter Alger pour s’installer à Paris

 

Mes parents avaient eu cependant des nouvelles de Jan Ckzarneki qui écrivait des articles dans un journal protestant, dirigé par Paul Ricœur : Cité Nouvelle. Un des articles parlait de la situation difficile à Alger des intellectuels comme Maisonseul, qui venait d’être arrêté  ou Mandouze, qui avait été expulsé.

 

Entre temps, Annie s’était mariée à Paris avec Maurice Adrey, jeune architecte , neveu du peintre oranais Maurice Adrey1, ami de mon père et de Camus, qui désespéré avait mis fin à ses jours en 1950

 

Nous avions revu les parents Ckzarneki, qui passaient leurs vacances au Chambon sur Lignon. Si Thérèse Milhaud (Madame Ckzarneki) était d’origine juive provençale comme son homonyme Darius Milhaud et faisait partie de ce que l’on appelait les juifs du pape, Jan Ckzarneki était un protestant d’origine polonaise. Ils étaient tous deux  peu pratiquants mais très attachés à leurs religions d’origine.

J’appréciais beaucoup les discussions avec eux, en raison de leur grande culture littéraire, philosophique et politique. Ils nous ont présenté leurs amis Crespin, dont les enfants devinrent rapidement mes amis. Les Ckzarneki nous entraînèrent à une conférence du Pasteur Crespy, professeur de théologie à Montpellier, sur le Père Teilhard de Chardin. Je ne connaissais pas encore le nom de ce philosophe, dont j’ai par la suite admiré sa pensée. À vrai dire, j’ai essayé d’écouter le conférencier, mais j’ai eu beaucoup de mal à suivre. Annie et ses parents étaient aussi à la conférence. Ce village du Chambon était vraiment étrange, il est rare qu’il y ait des lieux de vacances qui programment des conférences sur Teilhard de Chardin pendant le mois d’août. Quelques mois après, quand notre professeur de lettres évoqua ce philosophe, il fut étonné que j’en eus entendu parler.

          Lorsqu’en 1961, j’ai quitté momentanément l’Algérie pour Paris, j’ai retrouvé Thérèse Milhaud, qui était séparée de son mari. Elle me donna des nouvelles d’Annie qui avait alors deux filles et habitait  Marseille.

Ce n’est qu’en 1974, que mes parents, installés à Aix en Provence, reprirent contact avec Thérèse Milhaud qui , retraitée , habitait sa maison familiale  aux Angles près d’Avignon. J’ai retrouvé Annie qui exposait à Avignon2.

Quelques années après, Annie s’est séparée de Maurice Adrey. Je la rencontrais quelquefois lorsqu’elle exposait à Avignon ou à Marseille, ou lorsque mon père a exposé à Toulon3 en octobre 1993.

La dernière fois que je l’ai vue, c’était en mai 2015 à Pézénas à l’exposition des peintres amis d’Edmond Charlot. Elle était l’un des rares peintres encore vivants ayant participé aux expositions organisées à Alger par le célèbre éditeur.

 

 

                                                           Jean-Pierre Bénisti

 

Voir :

 

https://www.aurelia-myrtho.com/article-exposition-annie-czatnecki-a-marseille-123484509.html

https://www.czarnecki.fr/index.htm

 

 

 

 

 

  1. Maurice Adrey.(1899-1950) peintre ami de Albert Camus, de  Jean-Paul de Dadelsen et de Jean Daniel. 

« Suicide d'A. Bouleversé parce que je l'aimais beaucoup, bien sûr, mais aussi parce que j'ai soudainement compris que j'avais envie de faire comme lui. »   Albert Camus  Carnet 2  Éditions Gallimard p 322.

  1. Avignon Galerie Latapie. Juillet 1974
  2. Exposition Louis Bénisti Espace Interrogation Toulon Octobre 1993

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait de Jean-Pierre Bénisti (1953) par Annie Ckzarneki Dessin au fusain.

Portrait de Jean-Pierre Bénisti (1953) par Annie Ckzarneki Dessin au fusain.

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29 avril 2025 2 29 /04 /avril /2025 15:12

1er Mai 1995, à Evian, Louis Bénisti passait sur l’autre rive….

Le 1er mai 1995, à Evian, Louis Bénisti nous quittait dans le grand âge. Malade depuis quelques mois, il m’avait demandé de le conduire à Evian, lieu qu’il affectionnait car il avait retrouvé dans la vision du lac Léman au nord avec au loin la rive helvète, un paysage analogue à celui qu’il voyait à Alger avec la mer au nord et au loin la côte du cap Matifou. De plus, il avait retrouvé près d’Evian, son ami architecte Pierre-André Emery, qui originaire du canton de Vaud, avait longtemps vécu à Alger et avait aussi remarqué la parenté des paysages.

Né à El Biar, près d’Alger, le 15 mai 1903, avant la guerre 14. Le vingtième siècle n’avait pas encore commencé et lorsqu’il partit toujours en ce mois de mai, ce mois si riche en événements, le siècle était bien fini.

Louis, aimait se promener sur les hauteurs pour admirer le paysage et se reposer sur un banc de la plage d’Amphion, à l’ombre des pommiers d’où il voyait les estivants se livrer aux plaisirs de la baignade. Il était souvent accompagné de Solange, son épouse qui devait partir en octobre 1990 et qui appréciait aussi la région. De ce banc, il faisait souvent des croquis lui permettant ensuite de réaliser des peintures dans son atelier. Et les baigneuses du Léman ont rejoint les petites filles jouant à la marelle dans les ruelles d’Aix-en-Provence, les bateaux du port d’Alger et les femmes assises sur les canapés des bordels de la Casbah. .

Evian lui avait rendu un hommage en organisant en été 1990, une exposition de ses dernières œuvres. Jean de Maisonseul avait préfacé cette exposition et avait terminé sa préface par ce verset de Saint John Perse :

« Grand âge, vous mentiez : route de braise et non de cendre…la face ardente à l’âme haute,, à quelle outrance courons-nous là ? Le Temps que l’on mesure n’est point mesure de nos jours. » 

Jean-Pierre Bénisti

 

Article de Jean de Maisonseul pour Le Nouvel Observateur

Article de Jean de Maisonseul pour Le Nouvel Observateur

Louis Bénisti Baigneuses Encre de Chine 1986

Louis Bénisti Baigneuses Encre de Chine 1986

Baigneuses Gouache  de Louis Bénisti1990

Baigneuses Gouache de Louis Bénisti1990

Louis et Solange Bénisti aux Près Fleuris en 1987 Photo JPB

Louis et Solange Bénisti aux Près Fleuris en 1987 Photo JPB

Louis Bénisti  à la plage d'Amphion 1993 Photo JPB

Louis Bénisti à la plage d'Amphion 1993 Photo JPB

Louis Bénisti Dernier dessin Mars 1995

Louis Bénisti Dernier dessin Mars 1995

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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 17:37
Portrait de déporté par Picasso publié dans le journal l'Humanité (ou les Lettres Françaises) en 1955 Pour le 10 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz.

 

80 ème anniversaire de la libération d'Auschwitz
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29 décembre 2024 7 29 /12 /décembre /2024 09:48

 

Les mots et les phrases, pas plus qu'une note de musique sur une portée musicale, ne rendent compte des qualités ou des défauts d'un dessin, d'une gravure, d'une huile, d'une sculpture. Louis Bénisti pratiqua tous ces genres. Seul le regard du visiteur, allié à quelques connaissances en histoire de l'art, offre les clefs permettant d'ouvrir une oeuvre.

 

« Les dessins de Bénisti », écrivait Claude de Fréminville, le Claude Terrien d'Europe n° 1, « sont promesses de statue ». Souvent. L'art figuratif respectable, affirme-t-on, revient. Non pas contre mais avec et après l'art dit abstrait. Là, hors des modes et du marché, Bénisti, au cours de ses ultimes années, fut un précurseur.

Sa malvoyance partielle, joyeuse ou mélancolique avec l'Algérie au coeur, au corps et au bout du pinceau, épura son trait, décanta ses couleurs. Je ne le comparerais pas au Titien qui, somptueux, renaît dans sa vieillesse. Mais Bénisti, solitaire, chercheur qui trouve, solide, traversa une dernière «période» éclatante, lumineuse, touchante. Sincère, honnête est surtout efficace. Son ami Albert Camus voyait un Louis «biblique». L'écrivain s'inspira de Bénisti pour le personnage de Noël dans “La Mort heureuse”. Albert avait en Louis une confiance absolue. Le travail de ce peintre exprime l'innocence au sens où l'entendait William Blake comme les travaux de Jean de Maisonseul rendent l'expérience.

Bénisti demeura en Algérie jusqu'en 1972 dans la bonasse et la tempête. II fallait du courage. Voilà la raison majeure d'une négligence des critiques qui oublièrent aussi Sauveur Galliéro. Des pieds-noirs! Je sais qu'il n'aimait pas cette appellation non-contrôlable. « Algérien de souche européenne ou française » paraît trop officielle, très déshydratée. Bénisti comme Galliéro - le comble! - ne furent ni algérianistes ni exotiques. Comment leur pardonner?

Je revois Louis à Aix, en exil. Je l'entends raconter le soleil et l'ombre dans les gorges de la Chiffa, ses balades à travers la Casbah avec Max-Pol Fouchet, ses émerveillements lorsqu'il découvrit le Paris des Pitoëff. Je l'entends, imitant l'accent de Bab-el-Oued, chanter une chanson humoristique d'Edmond Brua sur l'air des Ponts de Paris:

Aousqu'il est ton père?

Encore à le café.

Força força m'enterre.

Tellement qu'il m'en a fait,

Tata Lucette, elle est au 7

Pourquoi elle fait bien la maqu'relle.

 

Louis Bénisti mériterait une rétrospective, comportant ses masques et d'abord ses bronzes superbes de Saïd, de René-Jean Clot... Sans oublier ses croquis du «Théâtre du Travail » sur lequel régnait un Camus autocrate et charmeur. Une œuvre en somme, pas édifiante mais exemplaire.

Regardez ces monotypes et ces gouaches.

 

                                               Olivier TODD

(Catalogue de l’exposition de Louis Bénisti à “La Petite galerie”, Paris, mai 2000, repris dans Louis Bénisti, peintre, sculpteur et écrivain,  numéro spécial, Algérie littérature action, dirigé par Hamid Nacer-Khodja, octobre 2003)

Louis Bénisti et Olivier Todd  à Lacoste en 1992

Louis Bénisti et Olivier Todd à Lacoste en 1992

La  maison devant le monde, gouache de Louis Bénisti, acquise par Olivier Toddr Todd

La maison devant le monde, gouache de Louis Bénisti, acquise par Olivier Toddr Todd

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12 novembre 2024 2 12 /11 /novembre /2024 15:50

Vous partez déjà ? Pardonnez-moi de vous avoir peut-être retenu. Avec votre permission, vous ne paierez pas. Vous êtes chez moi à Mexico-City, j’ai été particulièrement heureux de vous y accueillir. Je serai certainement ici demain, comme les autres soirs, et j’accepterai avec reconnaissance votre invitation. Votre chemin... Eh bien... Mais verriez-vous un inconvénient, ce serait le plus simple, à ce que je vous accompagne jusqu’au port ? De là, en contournant le quartier juif, vous trouverez ces belles avenues ou défilent des tramways chargés de fleurs et de musiques tonitruantes. Votre hôtel est sur l’une d’elles, le Damrak. Après [16] vous, je vous en prie. Moi, j’habite le quartier juif, ou ce qui s’appelait ainsi jusqu’au moment où nos frères hitlériens y ont fait de la place. Quel lessivage ! Soixante-quinze mille juifs déportés ou assassinés, c’est le nettoyage par le vide. J’admire cette applica- tion, cette méthodique patience ! Quand on n’a pas de caractère, il faut bien se donner une méthode. Ici, elle a fait merveille, sans contredit, et j’habite sur les lieux d’un des plus grands crimes de l’histoire.

Albert Camus : La Chute

Photo JPB

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11 septembre 2024 3 11 /09 /septembre /2024 15:20

       Lorsque le personnage de l’Abbé Pierre défrayait les chroniques, j’ai entendu en écoutant parler l’architecte Louis Miquel, qui venait souvent rendre visite à mes parents, nous conter une amusante anecdote : Camus déjeunait chez Le Corbusier. Yvonne, épouse du grand architecte, était connue, pour ses plaisanteries familières. Elle s’adressa à Camus et lui dit :

      « -   Savez-vous que l’on a arrêté l’Abbé Pierre ?

  • Que lui-est-il arrivé ?
  • On l’a surpris en train de s’enfiler deux religieuses, dans une pâtisserie. »

Cette amusante plaisanterie garde une certaine actualité.

        J’ai d’ailleurs été souvent réservé sur l’Abbé Pierre, car je n’avais pas du tout apprécié   la façon dont il a défendu son ami Garaudy, accusé de négationnisme

Cela dit, tous les individus ont une part d’ombre et l’abbé que nous admirions n’est pas celui que nous révèle aujourd’hui la presse et son action en faveur des déshérités reste exemplaire.

 

              Jean-Pierre Bénisti

 

 

À propos de l‘Abbé Pierre.
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8 août 2024 4 08 /08 /août /2024 06:19
Villeneuve Loubet Peinture de Louis Bénisti 1950 (Photo JPB)

Villeneuve Loubet Peinture de Louis Bénisti 1950 (Photo JPB)

Villeneuve-Loubet le 7 août 2024 (Photo JPB)

Villeneuve-Loubet le 7 août 2024 (Photo JPB)

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14 juillet 2024 7 14 /07 /juillet /2024 08:13

La dernière pissotière de Paris, près de la prison de la Santé. Je ne sais toujours pas si il est prévu que la flamme olympique y passe en ce jour du 14 juillet 2024.  

JPBénisti

Photos JPB
Photos JPB

Photos JPB

Voir :Je me souviens des pissotières

Aurelia.myrtho.fr

 

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