Certains lieux ont attirés les peintres. On connaît Sainte Victoire avec Cézanne, Arles avec Van Gogh, l'Estaque avec Cézanne, Braque et beaucoup d'autres...Un autre lieu se trouve sur les bords du lac Léman : il s'agit de la plage d'Amphion.
Cette plage a été peinte par le peintre éviannais Pierre Christin. Elle a inspiré aussi le peintre Louis Bénisti (1903-1995) qui a souvent séjourné dans ce lieu. Les deux peintres se rencontraient souvent près de cette plage.(1)
Actuellement, la ville d'Évian rend hommage à Christin (2)
Jean-Pierre Bénisti
(1) http://www.aurelia-myrtho.com/2015/05/louis-benisti-vingt-ans-deja.html
(2) Du 11 avril au 01 novembre à la Maison Gribaldi d’Evian Les Bains
De 11h à 18h tous les jours
24 - 26 Septembre
Colloque du centenaire « Edmond Charlot » organisé avec l'Iriec et Université Paul Valéry Montpellier 3, Méditerranée Vivante et la médiathèque Zola. Montpellier et Pézenas. Avec le soutien de la ville de Pézenas.
- Jeudi 24 septembre, Médiathèque Emile Zola (tram l. arrêt : Europe), Montpellier :1e séance : Modèles et influences
14h30 : Ouverture du colloque : Communauté des Communes, Médiathèque Emile Zola, Université Paul Valéry, Méditerranée vivante.
15h : Pierre Masson : L'Esprit des Vraies Richesses,
suivi de table-ronde 1, animée par Guy Dugas : Edmond Charlot et ses modèles : Adrienne Monnier, Balard, Bosco, Guibert... : Jean-Robert Henry, René Piniès et Pierre Masson.
16h45-17h : discussion.
18h30-19h40 : Lecture : florilège d'auteurs des éditions Charlot, par Patrick Hannais.
- Vendredi 25, Université Paul-Valéry, Montpellier, site Saint-Charles, salle colloque 1 (tram l et 4, arrêt place Albert 1er)
2e séance : Charlot : le livre, la culture sous la présidence de Jean-Charles Domens,
9h : Agnès Spiquel, Université de Valenciennes, Présidente de la Société d'Etudes Camusiennes : Le contexte algérois de la naissance des Vraies Richesses.
9h20 : Chiara Elefante, Université de Bologne, Italie : Traductions et traducteurs chez Charlot.
9h40 : J-R Henry : Ruptures des années trente avec la pensée algérianiste.
10h : débat et pause.
10h30 : Jean-Yves Mollier : Le contexte parisien à l'arrivée des éditions Charlot à Paris, suivie de la table-ronde 2, animée par Pierre Masson : La Guerre, la Résistance, les revues : Vincent Jaffeux, François Vignale, Jean-Yves Mollier.
3me séance : L'Oreille et la main, sous la présidence d'Agnès Spiquel.12h50 : débat et repas (traiteur).
12h10 : Guy Dugas, université Montpellier 3 : Un conseiller méconnu : Charlot auprès de Pierre Schaeffer.
12h30 : Denise Brahimi : L'Intégration des cultures dans l'Algérie de l'Indépendance, sous l'égide d'Edmond Charlot.
Après le repas, un transfert des participants sera effectué par bus jusqu'à Pézenas, lieu de la troisième journée. Arrivée prévue vers 15h30 : Visite commentée de l'exposition “Edmond Charlot, passeur de culture”, Musée Vulliod-Saint Germain, suivie d'un débat.
Samedi 26 septembre 2015
Théâtre Municipal de Pézenas, rue Henri Reboul
4me séance : Patrimoine et rayonnement sous la présidence de J-R Henry
9h : Guy Basset : D'Alger à Tanger, E. Charlot dans les milieux de la coopération culturelle.
9h30 : Hamid Nacer Khodja : Edmond Charlot éditeur et la littérature algérienne postcoloniale.
10h : Rémi Bauduï, Université de Genève : Edmond Charlot, défense et illustration de la modernité picturale algérienne.
10h30 : débat et pause.
11h-12h : Table-ronde 3, animée par Agnès Spiquel : Les Apports d'un Centenaire, avec Guy Basset, Guy Dugas, Michel Puche.
Retour sur Montpellier - Gare Saint Roch (arrivée Montpellier vers 15h).
à retrouver sur http://edmondcharlot100.monsite-orange.fr/
Dans un de ces récents bulletins, l'Ordre national des médecins parle de la patientèle d'un médecin. J'ignorais que client et clientèle étaient des mots grossiers. Il est vrai que la SNCF ne parle pas de clients mais d'usagers.
Il n'y a plus guère que les avocats, les épiciers et les putains qui peuvent encore avoir des clients.
JPB
C’est parce que Ulysse avait l’espoir de retrouver Ithaque et Pénélope qu’il a eu le courage et l’énergie d’endurer dix ans d’épreuves, après celles de la guerre de Troie. C’est aussi parce que Grecs et Européens pourront regarder ensemble vers un avenir nécessairement commun et pressenti meilleur qu’ils trouveront les voies d’un compromis faisant honneur aux principes de coopération et de solidarité qui fondent la construction européenne.
Jacques Delors
Chers amis,
Permettez-moi d'attirer votre attention sur le débat qui se tiendra
Mardi 19 mai à 19h
Maison de L'Amérique Latine
(217 boulevard Saint-Germain, métro Solférino ou Rue du Bac)
avec la participation de
Georges Morin,
président de l'association Coup de Soleil
Benjamin Stora,
historien et président du Musée de l'histoire de l'immigration
Edwy Plénel,
fondateur de Médiapart
à partir d'un important témoignage inédit récemment publié chez Gallimard,
sur un texte établi, annoté et commenté par Yvette Langrand, Agnès Spiquel et Christian Phéline,
tous trois présents à ce débat :
Charles Poncet
Camus et l'impossible Trêve civile
suivi d'une correspondance avec Amar Ouzegane
Le 22 janvier 1956, à la demande de plusieurs amis musulmans et européens, Albert Camus lance à Alger un « Appel pour une trêve civile ». Alors que déjà une guerre multiplie ses victimes, il s'agit d'obtenir des forces en présence qu'elles évitent au moins de tuer des êtres innocents Tandis que l'extrême droite l'assiège aux cris de " A mort Camus!.. Mendès au poteau!.. A bas les Juifs !", la réunion reçoit le soutien de membres des Eglises comme de Ferhat Abbas. Dès le début du mois suivant, après la « Journée des tomates », Guy Mollet cède aux ultras de l'Algérie française...
Vingt ans plus tard, Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, entreprend le récit de ce qui fut l'ultime moment de fraternisation entre représentants des deux communautés. Resté inédit, ce document remarquable, qui relate aussi une forte histoire d'amitiés, est enfin publié, éclairé par une lucide correspondance entre Poncet et Ouzegane sur les leçons de cette initiative de la dernière chance.
Après quatre autres décennies et par-delà son échec immédiat, le choix d'humanité que portait l'appel de 1956 résonne aujourd'hui avec une force intacte. Alors même qu'à la dérive meurtrière du fondamentalisme risquent de répondre le refus de l'Autre ou une escalade sécuritaire, le combat n'est-il pas de conserver possible une vie commune où tous trouvent à s'exprimer librement dans le respect de chacun ?
On a en effet trop longtemps réduit l'épisode à un ultime témoignage purement moral, condamné d'avance par son angélisme et son caractère individuel, et qu'aurait définitivement disqualifié l'hésitation ultérieure de Camus à s'engager pour l'indépendance. Aussi est-il utile pour le débat de rappeler les faits suivants
S'il allait effectivement à contre-courant de l'escalade des violences, l'appel du début 1956 a été porté collectivement, à Alger même, par ce que la minorité européenne libérale, avec Jean de Maisonseul, Louis Miquel, Pierre-André Émery, Roland Simounet, Louis Bénisti, Évelyne et René Sintès, Emmanuel Roblès, Henri Cordreaux, comportait de meilleur au plan intellectuel et artistique, et publiquement soutenue par des religieux comme le père Cuoq et le pasteur Capieu.
À travers Amar Ouzegane, Mohamed Lebjaoui, Maître Abderrezak Chentouf, Boualem Moussaoui, Mouloud Amrane et le Docteur Abdelaziz Khaldi, l'initiative et l'organisation en ont été partagées, à parité au moins, par ceux qui se voulaient le brain trust de la libération nationale à Alger et étaient déjà personnellement engagés, derrière Abane Ramdane, dans la préparation de ce qui deviendra pour le FLN la plate-forme de la Soummam (août 1956).
Si l'Appel défendait un objectif minimal de refus des victimes civiles sans demander aux deux belligérants d'abdiquer a priori leurs objectifs respectifs, il ne se limitait en rien à une pure protestation éthique. Comme le souligne Camus dans L'Express du 26 janvier 1956, en « sauvant quelques vies humaines de la répression et du terrorisme », il ne se voulait qu'un « pas en avant » propre à « faciliter le dialogue » – c'est-à-dire à créer sans plus tarder les conditions d'une négociation loyale se saisissant du fond de la question algérienne.
Loin de réduire leur soutien à une « manipulation », le fait que la plupart des membres musulmans du comité de la Trêve civile étaient déjà politiquement engagés dans la lutte de libération nationale constituait plutôt le gage d'une possible effectivité politique. Pour autant, on le sait, Camus, à la différence de ses interlocuteurs musulmans d'alors, estimait que la négociation souhaitée devait associer sans exclusive dans une « table ronde » tous les courants historiques du nationalisme algérien.
À peine quelques semaines après l'Appel du 22 janvier, tout à l'inverse de ses objectifs, le vote des « pouvoirs spéciaux » ouvre la voie à l'enchaînement de la Bataille d'Alger, des divers « contre-terrorismes » et, pour finir, de la politique OAS de la « terre brûlée » ; du côté algérien, la lutte fratricide culmine dès mai 1957 avec le massacre des villageois de Melouza restés fidèles au MNA de Messali Hadj. Ces surenchères confirment que l'alternative proposée par les tenants algériens comme européens de la Trêve civile était bien, en ce début de 1956, la seule qui aurait permis à la décolonisation et à l'indépendance d'échapper à une hyper-violence dont les séquelles politiques continuent de marquer la France comme l'Algérie.
En effet, si l'indépendance de celle-ci est acquise depuis plus de 50 ans, aucun de nos deux pays n'en a terminé ni avec le terrorisme ni avec les risques que le combat contre lui fait courir aux libertés, et la question de la paix civile reste donc entière.
Tout cela ne sera jamais trop rappelé, médité et discuté dans la situation présente. C'est ce à quoi invitent la lecture et la discussion de cet ouvrage