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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 20:37

Édito #2 

De Patrice Rötig 

Le 17 octobre arrive en librairie 

Albert Camus – Correspondance avec ses amis Bénisti (1934-1958). Inédite, cette correspondance est exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent. Aux lettres de Camus répondent notamment des reproductions d’œuvres du sculpteur et peintre Louis Bénisti. Ce livre soigné affine notre vision de l’écrivain et éclaire l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930. Il est présenté plus avant sur ce site et sera l’objet d’une rencontre le mercredi 6 novembre à la librairie Compagnie (rue des Écoles à Paris), avec la participation de Daniel Mesguich qui en lira des extraits. 

D’ici là, d’autres rendez-vous dans notre rubrique « agenda ».
Dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire à Blois, deux conférences le samedi 12 octobre : « Louise Michel : autoportrait de l’artiste en jésuite », par Claude Rétat (voir ses livres Art vaincra ! et La Révolution en contant) ; et « Lire Loti aujourd’hui », par Alain Quella-Villéger, au château du Guérinet (à deux pas de Blois), qui fut propriété de l’éditeur historique de Pierre Loti, Calmann-Lévy. Puis, le lundi 14 octobre, une rencontre àl’IMEC (Paris) autour de Leïla Sebbar nouvelliste (voir son dernier livre, Dans la chambre), avec la participation de Manon Paillot. La rencontre sera animée par Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC. 

Ici, très bientôt, d’autres nouveautés, d’autres rendez-vous. 

P.S.– Important : si vous souhaitez recevoir notre lettre d’infos (périodicité mensuelle), merci de renseigner le cadre « Lettre d’infos » ci-dessous. 

Le 4 octobre 2019 

http://bleu-autour.com

La plage des Sablettes et le jardin d'Essai à Alger par Hacène Benaboura

La plage des Sablettes et le jardin d'Essai à Alger par Hacène Benaboura

Mercredi 6 novembre à 18h30

Présentation de la "Correspondance inédite d'Albert Camus avec ses amis Bénisti" aux Editions Bleu Autour. Avec Jean-Pierre BENISTI, Martine MATHIEU-JOB, et la participation de Daniel MESGUICH. (Parution le 17/10)

 

 

 

 

http://www.librairie-compagnie.fr/billet/127?fbclid=IwAR1_8opx99g1erv9Z66LNNRoanOZetNNPL-gv0ECaLqF9CfUe_Xjv7Sio2k

 

La Maison devant le Monde (Croquis de Louis Bénisti)

La Maison devant le Monde (Croquis de Louis Bénisti)

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 07:40

 

 

En librairie le 17 octobre 2019 

Édition dirigée par Jean-Pierre Bénisti et Martine Mathieu-Job et présentée par Virginie Lupo et Guy basset
Voici une cinquantaine de lettres d’Albert Camus à des proches d’Alger rencontrés quand il avait vingt ans : le sculpteur et peintre Louis Bénisti (1903- 1995), son frère Lucien et leurs épouses respectives. Aux lettres et fac-similés sont associées, comme autant de traces d’un univers sensible et partagé, des reproductions d’oeuvres de Louis Bénisti, de photographies et d’autres documents. 

À la faveur de ce dialogue amical, intellectuel et artistique, Camus exprime son idée et sa pédagogie de la philosophie ou ses exigences et scrupules d’éditeur. Surtout, il se livre en toute confiance et simplicité. Confronté à la maladie et aux difficultés de sa vie affective, il aborde la carrière littéraire à la fois inquiet et empli d’espoir, jusqu’à l’arrivée du tourbillon de la célébrité. 

Exceptionnelle par la précocité et la longévité des amitiés qui la fondent, cette correspondance inédite affine notre vision de l’écrivain. Elle éclaire aussi l’effervescence créatrice d’une jeune génération dans l’Algérie des années 1930. 

PAPIER 

14 x 22 cm
192 pages
22€
octobre 2019
ISBN 978-2-35848-125-0 AUDIO SEUL 

Version sonore non disponible 

NUMÉRIQUE 

Version numérique non disponible 

 

 

ÉDITIONS BLEU AUTOUR


38 avenue Pasteur


03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule 

France

+33(0)470457245

dialogue {at} bleu-autour {point} com 

 

http://bleu-autour.com/livres_bleu/albert-camus-correspondance-avec-ses-amis-benisti/

 

Albert Camus : Correspondance avec ses amis Bénisti (1934-1958)

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 10:28
 L'Europe, aux anciens parapets, va-t-elle retirer son cache-sexe ? Ce drapeau bleu est une très pale imitation du drapeau des Etats-Unis et les étoiles sont jaunes. Retour des refoulés ?

L'Europe, aux anciens parapets, va-t-elle retirer son cache-sexe ? Ce drapeau bleu est une très pale imitation du drapeau des Etats-Unis et les étoiles sont jaunes. Retour des refoulés ?

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22 mai 2019 3 22 /05 /mai /2019 09:27
Dessin de Louis Bénisti (1938)

Dessin de Louis Bénisti (1938)

-Pour qui vos tétons ?

-Pour l'Europe, naturellement.

 

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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 08:27

Poèmes retrouvés dans les archives de Louis Bénisti. Sévérine Navon avait envoyé ses poèmes de jeunesse à Louis Bénisti.
Hommage à une poétesse aujourd'hui disparue;

 

Longue prière, évocation

Mémoire, pays profond
Vague, qui, au doux passage du temps
M'inonde d'un nouvel émoi

Doux, et, apaisant massage
Comme une promesse de maman
à la main, petite et large...
jaillit par dessus le barrage
du néant
descend
dans le sillage du soir tombant

Miroir
qu'au monde
je demande
la perle ronde
de mon âme
comme une amande
dessert vivant
de ma seconde, frais reflet vibrant
de mon enfance vagabonde

Plage ensoleillée
le jour durant
dont les ^plis des vagues
luisent dans le couchant
comme des yeux de louve 
couchée
au bord du lit
orange et rouge
de la nuit
et glissant
selon le courant
sur le sable 
qui repose
au bord du temps
Pluie qui abonde
et me ravage
le tempérament
printemps 
noble saison 
dont j'essaie 
de palper
l'image
l'impression
le pétillant feuillage 
dans le vent

Sévérine Navon

 

Printemps

Je te rencontre un certain jour, 
Je me rencontre, ce soir !

Le passé joue, Un autre jour passe.

Le présent n'est plus qu'un futur à venir
Le passé, un futur à mourir
Le passé, c'est toi, c'est un présent qui va mûrir

 

Sévérine Navon.

 

 

Valse légère

 

Auprès de moi

Ma pensée vague

Vogue

Autant de fois

Qu’il y a

De feuilles

De feuillages

De seuils sages

De vols que veuille

De mages seuls

Au soleil

Sur les vagues…

 

Et ce bleu

Vaguement réchauffe

De bombes d’or,

Repose

D’étoiles et d’ombre

Mes épaules rondes

Et longuement,

La voix d’un monde

Secret

Présent

Puis pesant

Se fait plus rêveur,

Elle, sérieuse

Plus profonde !

 

L’églantier sous la nue

Sanglote

Dans sa chevelure d’épines

Verte et blonde

Où d’éclatants pétales dorment

Ce sont plumes, pleurs de joie

Sur ma joue

Au soleil

Ils grondent…

Il est dans l’air

Je ne sais quoi

De froid et de chaud,

Un miel qui se répand

Me caressant, comme un serpent

Les nerfs et les narines

Ouverts tout grands

 

 

Au fond de l’eau

Une fois plongée

 

Le géranium sur le bleu..

Comme un lézard sur le feu,

De l’onde au sable

Une fois remontée

Je reçois des éclats

De soie

Sur mes yeux, ombrés de fraîcheur

Sa pulpe juteuse et salée

M’éclabousse

C’est l’heur de vivre !

Ruisselant, sur ma peau vive et reposée

Cent cinq ou huit mille bulles de mousse émoussées…

 

Un cyprès, à la forme mouvante

S’efface, s’allonge, s’élance

Sur le sable turquois,

D’une pente dansante,

Mesurant un instant

La pointe du ciel

-cime-indicible-du-soleil-

Un moment, déplumée par le vent

Comme une écume échevelée.

 

Un toit aux tuiles

Qui se fondent avec la senteur du bois paraît

Paresser

D’un air lointain, et, velouté

Comme si, l’air, la lenteur

Du soir prochain

Aller tomber

 

Le bougainvillée  et l’olivier

En mille éclats de sainteté

Riment, selon le cri

Très jolies braisées du chardonneret.

Sa ramure, brune et bleue

Blanc et jaune, et soulignée

D’une rayure noire et,

Toute époussetée, pouf !

Sous  son bec, à peine émoussée.

 

Au bord, un bateau s’endort

Jeté dans un frisson bleu chaud

Éteint, telle une planche sur son dos

Un trois-mâts, sur la mer figée, dort

« Dans le calme dévorant de ce port »

Scalp vert, ivre mort

D’où l’on perçoit, le silence d’or

Du doux levant, du fier occident

Écrit, fort discrètement sur la pierre

Au fond de sommeil de mort

Le soleil semble encore, n’avoir pas fini de sortir de son for

Alors qu’à la puissante et sourde tiédeur du couchant

Se fondent

Les couleurs i

Intenses et denses

Et se confondent,

Avec le temps

 

Sévérine Navon

Avril 1981

 

 

Tableau en jaune

 

C’est l’automne,

La saison fait un somme,

Les brins de platane

Papillonnent

Sur un hymne de rigodon.

 

Les feuilles aux tons mornes, 

Montent et descendent,

En somme, 

Le long des façades,

Contre les rideaux, les persiennes cognent.

 

Dans les chambres,

Dorment les enfants, 

Les dons,

Les gris et les blonds

De la faune

De la flore 

Des balcons et des chevaux

Aux robes en dentelle

Fumerolles

De roses bleutés

Pouponnent

Vos joues

Chagrins bonhommes 

Et s’accordent

Avec les regards

Étonnés, étonnants

Des pigeonnes

Aux passants…

 

Pour chaque personne 

Qui réveillonne

Que d’assiettes tintent

Les unes contre les autres

En porcelaine mignonne

 

Pendant que les écoliers s’éparpillent

Ma bonne maman

Mitonne

Des vol-au-vent.

 

Personne ! Ne les sait

Faire autrement

Et d’une coca

Me pardonne

Mes pas gourmands

 

Les sons

Les cloches

Les chansons

Virevoltent

Dans l’air du temps

Comme des grelots

Qui moutonnent

 

C’est Noël qui prépare

L’escadrille

Et la fanfare

Les frais, 

Les gares

La joie en tout

Au fond des toits 

Tonne

Dans les crèches 

Où tout prie

Tableau en jaune

 

C’est l’automne,

La saison fait un somme,

Les brins de platane

Papillonnent

Sur un hymne de rigodon.

 

Les feuilles aux tons mornes, 

Montent et descendent,

En somme, 

Le long des façades,

Contre les rideaux, les persiennes cognent.

 

Dans les chambres,

Dorment les enfants, 

Les dons,

Les gris et les blonds

De la faune

De la flore 

Des balcons et des chevaux

Aux robes en dentelle

Fumerolles

De roses bleutés

Pouponnent

Vos joues

Chagrins bonhommes 

Et s’accordent

Avec les regards

Étonnés, étonnants

Des pigeonnes

Aux passants…

 

Pour chaque personne 

Qui réveillonne

Que d’assiettes tintent

Les unes contre les autres

En porcelaine mignonne

 

Pendant que les écoliers s’éparpillent

Ma bonne maman

Mitonne

Des vol-au-vent.

 

Personne ! Ne les sait

Faire autrement

Et d’une coca

Me pardonne

Mes pas gourmands

 

Les sons

Les cloches

Les chansons

Virevoltent

Dans l’air du temps

Comme des grelots

Qui moutonnent

 

C’est Noël qui prépare

L’escadrille

Et la fanfare

Les frais, 

Les gares

La joie en tout

Au fond des toits 

Tonne

Dans les crèches 

Où tout prie

Ou se pare

Et moi, grand-père

Dit et bougonne

Que je suis bonne à rien

Qu’à me faire faire

Polissonne !

Lorsque de la maison

Le ciel abandonne,

Ses traînées de fumées

Saumonées

 

L’or et l’argent

Sonnent

Dans mes mains 

De condamnée

 

Sévérine Navon

1981

 

 

Dessin de Louis Bénisti 1962

Dessin de Louis Bénisti 1962

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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 08:27
Dessins de Louis Bénist, 1934
Dessins de Louis Bénist, 1934

Dessins de Louis Bénist, 1934

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 18:04

: Naissance de Max-Pol Fouchet à Saint Vaast la Hougue.

1er mai 1995 : Disparition de Louis Bénisti à Évian.

 

Louis Bénisti : Baigneuses du Léman, encre 1983.

Louis Bénisti : Baigneuses du Léman, encre 1983.

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 10:35

Je ferai de ces mots notre trésor unique
Les bouquets joyeux qu'on dépose au pied des saintes
Et je te les tendrai ma tendre ces jacinthes
Ces lilas suburbains le bleu des véroniques
Et le velours amande aux branchages qu'on vend
Dans les foires de Ma comme les cloches blanches
Du muguet que nous n'irons pas cueillir avant
Avant ah tous les mots fleuris là devant flanchent
Les fleurs perdent leurs fleurs au souffle de ce vent
Et se ferment les yeux pareils à des pervenches
Pourtant je chanterai pour toi tant que résonne
Le sang rouge en mon cœur qui sans fin t'aimera
Ce refrain peut paraitre un tradéridéra
Mais peut-être qu'un jour les mots que murmura
Ce cœur usé ce cœur banal seront l'aura
D'un monde merveilleux où toi seul sauras
Que si le soleil brille et si l'amour foisonne
C'est que sans croire même au printemps dès l'automne
J'aurai dit tradéridéra comme personne" 

 

                       Aragon

                     Les amants séparés (in Le Crève-cœur)

 

                       

 

 

Le muguet

Un bouquet de muguet,
Deux bouquets de muguet,
Au guet ! Au guet !
Mes amis, il m'en souviendrait,
Chaque printemps au premier Mai.
Trois bouquets de muguet,
Gai ! Gai !
Au premier Mai,
Franc bouquet de muguet
.

 

Robert Desnos

                         Chantefleurs

 

Le muguet

 

"Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! car voici Mai !

Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.

Carillonnez ! car voici Mai !

 


Cloches naïves du muguet !

Les yeux brillants, l'âme légère,
Les fillettes s'en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.

Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !"

 

 

Maurice Carême

 

Le premier Mai c'est pas gai, 

Je rime a dit le muguet

Dix fois plus que d'habitude.

Regrettable servitude.

Muguet sois pas chicaneur,

Car tu donnes du bonheur,

Pas cher à tout un chacun.

Brin de muguet tu es quelqu'un.

 

Georges Brassens

Discours de fleurs.

 

 

 

          

                          

"

 

 

 

 

 

 

 

 

1er mai : le muguet.

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 07:56

Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !

Bien des hommes, de tous les pays de la terre
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
— Alors ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !

Gérard de Nerval, Odelettes

Peinture de Louis Bénisti 1951

Peinture de Louis Bénisti 1951

Élie Faure : Histoire de l'art: l'art médiéval.

Élie Faure : Histoire de l'art: l'art médiéval.

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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 16:21

Agnès Varda vient de partir dans le grand âge. Je ne l'ai pas connu personnellement, mais j'ai tout de même l'impression qu'elle faisait partie de ma famille.

Je me souviens des programmes du festival d'Avignon au temps du TNP de Jean Vilar. On y trouvait le texte intégral des pièces présentées illustrées des photos d'une certaine Agnès Varda. 

En 1962, alors que la France et l'Algérie signaient les accords d' Évian, nous avons vu son premier film Cléo de 5 à 7, un film magnifique tourné au parc Montsouris ; deux heures de projection en temps réel.

J'ai ensuite vu d'autres films notamment l'Une chante,  l'autre pas  Daguerrotypes ou Sans toit ni loi avec la merveilleuse Sandrine Bonnaire.

Depuis quelques années, je vais souvent rue Daguerre quand je suis à Paris, un petit village au sein du XIV ème arrondissement et il m'est arrivé de la croiser devant sa maison avec son sourire et sa coiffure caractéristique.

Adieu Agnès, la rue Daguerre ne vous oubliera pas.

Jean-Pierre Bénisti

Voir :

http://www.aurelia-myrtho.com/2018/03/un-soir-dans-le-restaurant-de-la-rue-daguerre.html

Rue Daguerre Photo JPB

Rue Daguerre Photo JPB

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