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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 18:24

Le vieil arbre

 

 

Le vieil arbre du fond des bois 

Appuie au sol ses basses branches,

Celles que berçaient le zéphir,

Celles qui riaient à l’azur

Au temps de sa tendre jeunesse

 

Aujourd’hui leurs poids les accablent

Et les enfonce dans une ombre

Accrue à chaque renouveau

 

Elles ont vu naître et grandir

La populace des ramures

Qui les cerne, qui les étouffe

Et que nul rayon ne traverse

 

Le vif de leurs ailes inertes

Git et s’abîme dans son lit

Qui est fait de tout leur passé

Feuilles mortes, feuilles vivantes

Se mêlent sur le noir humus

Comme regrets et souvenirs

 

Mais, à la cime du vieil arbre

Dominant toutes frondaisons

 Cent rameaux s’élancent

Cent rameaux nouveaux chantent sur un ciel

Où se défait des flocons de nuages, 

Où s’allonge un vol d’oiseaux migrateurs

 

Charles Vildrac. : Prolongements. 1946

 

 

Kabylie Avril 1966.     © Jean-Pierre Bénisti

Kabylie Avril 1966. © Jean-Pierre Bénisti

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 16:06

 

En ces temps déraisonnables 

Il ne faut pas oublier de se laver les mains

 

 

La Ménagerie de Tristan


 

L’éléphant qui n’a qu’une patte
A dit à Ponce Pilate
Vous êtes bien heureux d’avoir deux mains,
Ça doit vous consoler d’être Consul romain
.

 

Tandis que moi sans canne et sans jambe en bois
Je suis comme un héron et jamais je ne cours et jamais je ne bois
Et je ne parle pas des soins qu’il me faut prendre
Pour monter l’escalier qui conduit à ma chambre.

 

J’aimerais tant laver mes mains avec un savon rose
Avec du Palmolive avec du Cadum
Car il faut être propre et ne puis me laver
Et j’ai l’air ridicule debout sur le pavé.

 

Je n’ai pour consoler cette tristesse affreuse
Que ma trompe pareille aux tuyaux d’incendie
Et si je mets le pied dans le plat
Il y reste et l’on ne peut le manger à la sauce poulette.

 

Plaignez, Ponce Pilate, plaignez cette misère
Il n’y en a pas de plus grande sur terre
Vous êtes bien heureux de laver vos deux mains
Ça doit vous consoler d’être Consul romain.

 

Robert Desnos : Destinées arbitraires. Gallimard

 

 

 

N’oublions pas le SAVON  et l’éPONGE

 

Le Savon

 

(…)

     Il n’est dans la nature, rien de comparable au savon. Point de

galet (palet), de pierre aussi glissante, et dont la réaction entre vos

doigts, si vous avez réussi à l’y maintenir en l’agaçant avec la dose

d’eau convenable, soit une bave aussi volumineuse et nacrée, consiste

en tant de grappes de pléthoriques bulles.

     Les raisins creux, les raisins parfumés du savon.

     Agglomérations.

     Il gobe l’air, gobe l’eau tout autour de vos doigts.

     Bien qu’il repose d’abord, inerte et amorphe dans une soucoupe, le

pouvoir est aux mains du savon de rendre consentantes, complaisantes

les nôtres à se servir de l’eau, à abuser de l’eau dans ses moindres détails.

     Et nous glissons ainsi des mots aux significations, avec une ivresse

lucide, ou plutôt une effervescence, une irisée quoique lucide ébullition

à froid, d’où nous sortons d’ailleurs les mains plus pures qu’avant le

commencement de cet exercice.

*

     Le savon est une sorte de pierre, mais pas naturelle : sensible, susceptible,

compliquée.

     Elle a une sorte de dignité particulière.

     Loin de prendre plaisir (ou au moins de passer son temps) à se faire

rouler par les forces de la nature, elle leur glisse entre les doigts, y fond à vue

d’œil, plutôt que de se laisser rouler unilatéralement par les eaux.

 

(…)

 Francis PONGE : Le Savon Gallimard, 1967

 

 

 

Il ne faut pas oublier de se laver les mains
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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 09:15

DE L’ARBRE SUR LA MONTAGNE

 

Zarathoustra s’était aperçu qu’un jeune homme l’évitait. Et comme il allait un soir seul par la montagne qui domine la ville appelée « la Vache multicolore » : voilà qu’il trouva dans sa promenade ce jeune homme, appuyé contre un arbre et jetant sur la vallée un regard fatigué. Zarathoustra mit son bras autour de l’arbre contre lequel le jeune homme était assis et il parla ainsi :

« Si je voulais secouer cet arbre avec mes mains, je ne le pourrais pas.

Mais le vent que nous ne voyons pas l’agite et le courbe comme il veut. De même nous sommes courbés et agités par des mains invisibles. 

Alors le jeune homme se leva stupéfait et il dit : « J’entends Zarathoustra et justement je pensais à lui. » Zarathoustra répondit :

« Pourquoi t’effrayes-tu ? — Il en est de l’homme comme de l’arbre.

Plus il veut s’élever vers les hauteurs et la clarté, plus profondément aussi ses racines s’enfoncent dans la terre, dans les ténèbres et l’abîme, — dans le mal. »

« Oui, dans le mal ! s’écria le jeune homme. Comment est-il possible que tu aies découvert mon âme ? »

Zarathoustra se prit à sourire et dit : « Il y a des âmes qu’on ne découvrira jamais, à moins que l’on ne commence par les inventer. »

« Oui, dans le mal ! s’écria derechef le jeune homme.

Tu disais la vérité, Zarathoustra. Je n’ai plus confiance en moi-même, depuis que je veux monter dans les hauteurs, et personne n’a plus confiance en moi, — d’où cela peut-il donc venir ?

Je me transforme trop vite : mon présent réfute mon passé. Je saute souvent des marches quand je monte, — c’est ce que les marches ne me pardonnent pas.

Quand je suis en haut je me trouve toujours seul. Personne ne me parle, le froid de la solitude me fait trembler. Qu’est-ce que je veux donc dans les hauteurs ?

Mon mépris et mon désir grandissent ensemble ; plus je m’élève, plus je méprise celui qui s’élève. Que veut-il donc dans les hauteurs ? 

Comme j’ai honte de ma montée et de mes faux pas ! Comme je ris de mon souffle haletant ! Comme je hais celui qui prend son vol ! Comme je suis fatigué lorsque je suis dans les hauteurs ! »

Alors le jeune homme se tut. Et Zarathoustra regarda l’arbre près duquel ils étaient debout et il parla ainsi :

« Cet arbre s’élève seul sur la montagne ; il a grandi bien au-dessus des hommes et des bêtes.

Et s’il voulait parler, personne ne pourrait le comprendre : tant il a grandi.

Dès lors il attend et il ne cesse d’attendre, — quoi donc ? Il habite trop près du siège des nuages : il attend peut-être le premier coup de foudre ? »

Quand Zarathoustra eut dit cela, le jeune homme s’écria avec des gestes véhéments : « Oui, Zarathoustra, tu dis la vérité. J’ai désiré ma chute en voulant atteindre les hauteurs, et tu es le coup de foudre que j’attendais ! Regarde-moi, que suis-je encore depuis que tu nous es apparu ? C’est la jalousie qui m’a tué ! » — Ainsi parlait le jeune homme et il pleurait amèrement. Zarathoustra, cependant, mit son bras autour de sa taille et l’emmena avec lui.

Et lorsqu’ils eurent marché côte à côte pendant quelques minutes, Zarathoustra commença à parler ainsi :

J’en ai le cœur déchiré. Mieux que ne le disent tes paroles, ton regard me dit tout le danger que tu cours. 

Tu n’es pas libre encore, tu cherches encore la liberté. Tes recherches t’ont rendu noctambule et trop lucide.

Tu veux monter librement vers les hauteurs et ton âme a soif d’étoiles. Mais tes mauvais instincts, eux aussi, ont soif de la liberté.

Tes chiens sauvages veulent être libres ; ils aboient de joie dans leur cave, quand ton esprit tend à ouvrir toutes les prisons.

Pour moi, tu es encore un prisonnier qui aspire à la liberté : hélas ! l’âme de pareils prisonniers devient prudente, mais elle devient aussi rusée et mauvaise.

Pour celui qui a délivré son esprit il reste encore à se purifier. Il demeure en lui beaucoup de contrainte et de bourbe : il faut que son œil se purifie.

Oui, je connais le danger que tu cours. Mais par mon amour et mon espoir, je t’en conjure : ne jette pas loin de toi ton amour et ton espoir !

Tu te sens encore noble, et les autres aussi te tiennent pour noble, ceux qui t’en veulent et qui te regardent d’un mauvais œil. Sache qu’ils ont tous quelqu’un de noble dans leur chemin.

Les bons, eux aussi, ont tous quelqu’un de noble dans leur chemin : et quand même ils l’appelleraient bon, ce ne serait que pour le mettre de côté.

L’homme noble veut créer quelque chose de neuf et une nouvelle vertu. L’homme bon désire les choses vieilles et que les choses vieilles soient conservées. 

Mais le danger de l’homme noble n’est pas qu’il devienne bon, mais insolent, railleur et destructeur.

Hélas ! j’ai connu des hommes nobles qui perdirent leur plus haut espoir. Et dès lors ils calomnièrent tous les hauts espoirs.

Dès lors ils vécurent, effrontés, en de courts désirs, et à peine se sont-ils tracé un but d’un jour à l’autre.

« L’esprit aussi est une volupté » — ainsi disaient-ils. Alors leur esprit s’est brisé les ailes : maintenant il ne fait plus que ramper et il souille tout ce qu’il dévore.

Jadis ils songeaient à devenir des héros : maintenant ils ne sont plus que des jouisseurs. L’image du héros leur cause de l’affliction et de l’effroi.

Mais par mon amour et par mon espoir, je t’en conjure : ne jette pas loin de toi le héros qui est dans ton âme ! Sanctifie ton plus haut espoir ! — 

Ainsi parlait Zarathoustra.

 

Friedrich Nietzsche : Ainsi parlait Zarathoustra. Traduction Henri Albert . Mercure de France, Paris 1903.

Kabylie Novembre 1968. Photo JPB

Kabylie Novembre 1968. Photo JPB

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 08:57

Parole et l’arbre contenu. Parole 

Avec l’arbre des mots dans le corps d’arbre

Et le corps féminin des mots

Dans la droiture inexpliquée de l’arbre

 

Tous liquides miroirs criant de vent

Puis retenus dans l’anxiété des racines

Sous le nom de la terre qui est 

Corps de terre imagée dans l’arbre

 

Corps féminin de terre avec les bras

Formant l’arbre, et de femme

Ô miroir, ô souffrant

Pour l’étendue de terre défaite et ses liaisons.

 

Salah STÉTIÉ : Fragments : Poème. Gallimard, 1978

Sainte Victoire Avril 1993 Photo JPB

Sainte Victoire Avril 1993 Photo JPB

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 16:02

Arbre du soir

 

Profonde majesté dont le bras noir s'incline

Dans le temps sans air et surtout sans ciel

Et la matière humide : l'obscurité

Touchante avec le soir, les énormes fougères

Et sans bruit sans oiseaux, la racine évidée

Par l'horrible malheur d'antan. Rêve !

Malheureux rêve en remplaçant les atmosphères, 

À la liberté quand le premier auteur....

 

Pierre Jean Jouve : Les Noces, Mercure de France 1964. Réédit Gallimard 1966

 

Tout est un et un  et un, et tout en un

Et un en Dieu

Et Dieu présent dans le tronc d'arbre mort

Pierre Jean Jouve : Les Noce

 

Arbre nu dévorant, ô mère et terre et mort !

Ombre de longue histoire, bouche sanglante

Satisfais et condamne l'homme en coeur long

Qui aspire à mourir dedans la main gluante.

Pierre Jean Jouve :Sueurs de sang , Mercure de France 1964. Réédit Gallimard 1966

 

 

Ibiza Mai 1984 Photo JPB

Ibiza Mai 1984 Photo JPB

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 15:49

      L’arbre seul, dans la nature, pour une raison typifique, est vertical, avec l’homme.

    Mais un homme se tient debout dans son propre équilibre, et les deux bras qui pendent, dociles, au long de son corps, sont extérieurs à son unité. L’arbre s’exhausse par un effort, et cependant qu’il s’attache à la terre par la prise collective de ses racines, les membres multiples et divergents, atténués jusqu’au tissu fragile et sensible des feuilles, par où il va chercher dans l’air même et la lumière son point d’appui, constituent non seulement son geste, mais son acte essentiel et la condition de sa stature.

    La famille des conifères accuse un caractère propre. J’y aperçois non pas une ramification du tronc dans ses branches, mais leur articulation sur une tige qui demeure unique et distincte, et s’exténue en s’effilant. De quoi le sapin s’offre pour un type avec l’intersection symétrique de ses bois, et dont le schéma essentiel serait une droite coupée de perpendiculaires échelonnées.

    Ce type comporte, suivant les différentes régions de l’univers, des variations multiples. La plus intéressante est celle de ces pins que j’ai étudiés au Japon.

    Plutôt que la rigidité propre du bois, le tronc fait paraître une élasticité charnue. Sous l’effort du gras cylindre de fibres qu’elle enserre, la gaîne éclate, et l’écorce rude, divisée en écailles pentagonales par de profondes fissures d’où suinte abondamment la résine, s’exfolie en fortes couches. Et si, par la souplesse d’un corps comme désossé, la tige cède aux actions extérieures qui, violentes, l’assaillent, ou, ambiantes, la sollicitent, elle résiste par une énergie propre, et le drame inscrit au dessin tourmenté de ces axes est celui du combat pathétique de l’Arbre.

     Tels, le long de la vieille route tragique du Tokkaido, j’ai vu les pins soutenir leur lutte contre les Puissances de l’air. En vain le vent de l’Océan les couche : agriffé de toutes ses racines au sol pierreux, l’arbre invincible se tord, se retourne sur lui-même, et comme un homme arc-bouté sur le système contrarié de sa quadruple articulation, il fait tête, et des membres que de tous côtés il allonge et replie, il semble s’accrocher à l’antagoniste, se rétablir, se redresser sous l’assaut polymorphe du monstre qui l’accable. Au long de cette plage solennelle, j’ai, ce sombre soir, passé en revue la rangée héroïque et inspecté toutes les péripéties de la bataille. L’un s’abat à la renverse et tend vers le ciel la panoplie monstrueuse de hallebardes et d’écus qu’il brandit à ses poings d’hécatonchire ; un autre, plein de plaies, mutilé comme à coups de poutre, et qui hérisse de tous côtés des échardes et des moignons, lutte encore et agite quelques faibles rameaux ; un autre, qui semble du dos se maintenir contre la poussée, se rassoit sur le puissant contrefort de sa cuisse roidie ; et enfin j’ai vu les géants et les princes, qui, massifs, cambrés sur leurs reins musculeux, de l’effort géminé de leurs bras herculéens maintiennent d’un côté et de l’autre l’ennemi tumultueux qui les bat.

 

Paul Claudel :  Connaissance de l'Est

Cassis. Octobre 1982. Photo JPB

Cassis. Octobre 1982. Photo JPB

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 15:37
La sève des jours (Poème de Blanche Balain)

Blanche BALAIN :  La sève des jours, Poésie  Collection Méditerranéennes. Éditions Charlot. Alger 1938

Dessin de Marie Viton

Dessin de Marie Viton

Égalyères Septembre 1966 PhotoJPB

Égalyères Septembre 1966 PhotoJPB

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 11:28

Porteront rameaux ceux dont l'endurance sait user la nuit noueuse qui précède et suit l'éclair. Leur parole reçoit existence du fruit intermittent qui la propage en se dilacérant. Ils sont les fils incestueux de l'entaille et du signe, qui élevèrent aux margelles le cercle en fleurs de la jarre du ralliement. La rage des vents les maintient encore dévêtus. Contre eux vole un duvet de nuit noire. 

René Char : Le nu perdu . Gallimard.1991

 

 

Lied du Figuier (Poème de René Char)

René Char : Retour Amont. Gallimard, 1966

Aurès , Avril 1966, Photo JPB

Aurès , Avril 1966, Photo JPB

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 11:21

Destination : Arbre

 

 

Parcourir l'Arbre

Se lier aux jardins

Se mêler aux forêts

Plonger au fond des terres

Pour renaître de l'argile

 

 

Peu à peu

S'affranchir des sols et des racines

Gravir lentement le fût

Envahir la charpente

Se greffer aux branchages

 

 

Puis      dans un éclat de feuilles

Embrasser l'espace

Résister aux orages

Déchiffrer les soleils

Affronter jour et nuit

 

 

Evoquer ensuite

Au cœur d'une métropole

Un arbre      un seul

Enclos dans l'asphalte

Eloigné des jardins

Orphelin des forêts

 

 

Un arbre

Au tronc rêche

Aux branches taries

Aux feuilles longuement éteintes

 

 

S'unir à cette soif

Rejoindre cette retraite

Écouter ces appels

 

 

Sentir sous l'écorce

Captives mais invincibles

La montée des sèves

La pression des bourgeons

Semblables aux rêves tenaces

Qui fortifient vos vies

 

 

Cheminer d'arbre en arbre

Explorant l'éphémère

Aller d'arbre en arbre

Dépistant la durée.

 

 

 

 

Andrée Chedid

Poèmes pour un texte

Flammarion, 1991

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amphion (Haute Savoie) Août 1988 Photo JPB

Amphion (Haute Savoie) Août 1988 Photo JPB

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 14:46

 

Auprès de mon arbre

 

 

J'ai plaqué mon chêne comme un saligaud
Mon copain le chêne, mon alter ego
On était du même bois, un peu rustique, un peu brut
Dont on fait n'importe quoi sauf naturellement les flûtes
J'ai maintenant des frênes, des arbres de Judée
Tous de bonne graine, de haute futaie
Mais toi, tu manques à l'appel, ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël, mon mât de cocagne

 

Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
Auprès de mon arbre je vivais heureux
J'aurais jamais dû le quitter des yeux

 

(...)

 

Georges Brassens

Algerie  (Photo P.-A. Emery)

Algerie (Photo P.-A. Emery)

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